Le Burkina Faso connait depuis soixante-douze heures, une suspension de poussière venant du nord. Cette masse nuageuse, selon les spécialistes, peut provoquer certaines maladies respiratoires comme l’asthme et les bronchites chroniques.

Le temps est particulièrement caractérisé par une réduction significative de la visibilité par la présence de la poussière, selon Mamadou Sawadogo, chef du service de prévention des risques météorologiques de l’Agence nationale de la météorologie du Burkina.

A ce jour, 22 novembre 2017, les localités les plus affectées sont celles du Nord, du Nord-Ouest, de l’Ouest et du Centre (visibilité de moins 1000 m). Celles de Fada N’gourma (Est) et de Pô (Centre- Sud) ne sont pas encore atteintes par le phénomène.

Le Chef du service de la pneumologie de l’hôpital universitaire Yalgado Ouédraogo, le Pr Martial Oudéraogo, a indiqué que dans ces genres de situation, l’organisme demande des renforts à ses cellules car se trouvant débordé par les particules nocives que contient la poussière.

Cette poussière peut causer des maladies de surcharge et d’exacerbations, toute chose qui nuit aux poumons de l’être humain, à en croire M. Ouédraogo. Les pathologies d’une telle situation sont, entre autres, l’asthme, la bronchite chronique et les séquelles pulmonaires.

« Quand on se trouve dans un climat d’un taux d’empoussiérage assez élevé, tous les moyens de défense, à divers niveaux, se trouvent dépassés, chez les personnes souffrant antérieurement des pathologies respiratoires ou non », soutient-il.

Dans la même dynamique, le Chef du service de la pneumologie a signalé l’existence de mesures individuelles tels que le port de masque et celles collectives permettant de réduire le taux d’empoussièrage en collectivité.

Il a enfin conseillé aux malades de se rapprocher du médecin pour un suivi régulier et aux citoyens, en cas de suspension poussiéreuse constatée.

Mamadou Sawadogo a, lui, précisé que cette suspension entraine une accélération des vents en surface qui occasionne des soulèvements de poussière dans les régions désertiques, comme la nôtre.

Il a expliqué que d’ici demain, il y aura un début d’amélioration de visibilité et que cela se fera à partir du Nord en passant par le Centre.

Il a également exhorté les citoyens à porter chacun un masque en vue d’éviter d’éventuels désagréments liés à cette suspension de poussière.

AIB