Depuis fin novembre, le secteur de l’éducation au Burkina Faso est fortement perturbé : grèves, manifestations, sit-in, suspension des évaluations, etc.
face à cette situation, l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B) a rencontré les hommes de média jeudi 14 décembre matin à Ouagadougou pour donner sa lecture des avènements et expliquer les démarches qu’elle entreprend pour aboutir à des solutions viables.

Les professeurs du primaire et du secondaire sont entrés dans un mouvement de revendication depuis un certain temps, se caractérisant par des marches meeting et par des suspensions des évaluations. Les élèves aussi sont entrés dans la danse par des manifestations dans la rue. Cette situation inquiète sérieusement l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B). Le point de presse qu’elle a animé ce jeudi 14 décembre 2017 à cet effet vise à dépeindre cette situation "drastique" et à proposer le dialogue comme seule voie de sortie de crise. Selon Hector Raphael Ouédraogo, le Président de l’UNAPES-B, l’enseignement secondaire au Burkina Faso rencontre d’énormes difficultés depuis des années : manque d’infrastructures suffisantes, personnel mal répartie, offre éducative en deçà de la demande, la persistance d’écoles sous paillotes, etc. Autant de facteurs qui sont à l’origine des mouvements sociaux dans le secteur éducatif actuellement.
Au niveau du supérieur, Hector Ouédraogo estime que la situation est toute autre. "Hors mis l’affrontement entre étudiants le 6 décembre dernier, les cours se déroulent normalement dans les différents instituts, écoles et départements", a-t-il indiqué.

Face à toute cette situation, l’UNAPES-B dit ne pas être restée dans les bras croisés. En effet, pour ce qui concerne les manifestations dans les écoles, depuis le début des grèves, l’UNAPES-B a mené différentes actions dans le cadre de désamorcer cette situation délétère et apaiser la tension entre les acteurs en conflit. "Nous avons rencontré la coordination des syndicats de l’éducation, la présidence de l’Université Ouaga 1, Pr Joseph KI-Zerbo, l’Association nationale des étudiants du Burkina. Il ressort de ces entretiens une volonté de part et d’autre de trouver un compromis et éviter une année blanche", a rassuré M.Ouédraogo, qui a vigoureusement dénoncé les violences commises dans les établissements.
Le 27 octobre dernier, un parent d’élève d’un collège a été victime d’une double facture suite à une bousculade par des jeunes activistes qui sillonnaient les établissements scolaires. Tout récemment à Fada, des enseignants ont violenté des élèves qui étaient en composition, allant jusqu’à déchirer les copies des élèves. L’UNAPES-B condamne tous ces actes qu’elle qualifie de "vandalisme". Elle entend jouer sa partition pour que l’école burkinabè retrouve son lustre d’antan.
Par ailleurs, elle compte continuer à chercher à rapprocher les positions des différents acteurs afin qu’ils coopèrent pour éviter une année blanche, ce qui compliquerait davantage les choses.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net