Mamoudou Hama Dicko et ses compagnons de lutte de la Nouvelle Alliance du Faso(NAFA) étaient face à la presse lundi 18 Décembre au siège du parti pour dénoncer la mise en résidence surveillée de Djibril Bassolé

La NAFA n’est pas contente de l’attitude du gouvernement dans le dossier Djibril Bassolé, lequel avait bénéficié d’une mise en liberté provisoire le 10 octobre, puis immédiatement mis en résidence surveillée le même jour par le gouvernement. Le 1er juillet 2017, les experts du Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU avaient exigé la libération immédiate du Gl Bassolé, incarcéré à la prison militaire pour son implication présumée dans le coup d’Etat de septembre 2015. Le Burkina avait fait appel de cet avis, mais le 7 décembre dernier, l’ONU a maintenu sa position. « La décision des experts est claire et sans ambiguïté : la privation de liberté de Bassolé est totalement arbitraire », a expliqué le président de la NAFA par intérim, Mamoudou Dicko, ajoutant que "le gouvernement du Burkina Faso a perdu son recours ».
La rencontre avec la presse hier avait un objectif : exiger à nouveau la libération immédiate du Général Bassolé.
Les conférenciers ont critiqué la position du gouvernement burkinabè qui, selon eux, usent de manigance pour ne pas remettre en liberté le général Bassolé, "un prisonnier politique victime de manœuvres politiciennes tendant à l’écarter de la scène politique nationale".
La NAFA estime que « l’exécutif burkinabè a assez versé le visage de notre chère patrie par terre », et tance "le ministre de la Justice qui outrepasse les décisions de justice pour continuer à séquestrer le général Bassolé".
L’accusation faite par les confrères du journal Le Reporter n’est pas passée inaperçue lors de cette conférence. Le Secrétaire adjoint chargé des relations extérieures a ainsi accusé le confrère Ladji Bama d’être purement et simplement manipulé par ses camarades du Balai citoyen. « Tout le monde connait les accointances qui existent entre le Balai citoyen et Ladji Bama du Reporter qui continue d’ailleurs ses provocations sur les réseaux sociaux. Nous trouvons juste qu’il faut dire certaines choses, mais encore faudrait-il qu’elles soient vraies. Nous estimons que c’est à la justice de condamner Bassolé et non un journaliste instrumentalisé », a t-il argumenté. Une plainte a d’ailleurs été déposée par Djibril Bassolé contre Le Reporter pour diffamation
Bacyé François qui occupe le poste de secrétaire général de la NAFA prévient le pouvoir en place que s’il s’obstine à garder le silence, « la NAFA l’en sortira"

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net