Depuis le 10 se tient, sous la présidence du président de l’Assemblée nationale, à Royal Beach Hôtel, avec le soutien du Fonds Canadien d’initiatives locales, un atelier de formation et de plaidoyer au profit de 30 députés, l’objectif étant de renforcer leurs capacités, les informer des observations finales du Comité des nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et les impliquer dans le suivi de la mise en oeuvre des recommandations.
Ce programme est financé par l’ambassade du Canada au Burkina et supervisé par le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA), une ONG de défense des droits de l’homme ayant obtenu le statut d’observateur auprès de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples en mai dernier.
Pour le 5è vice-président de l’Assemblée nationale, Charles Laurent Ouattara représentant du président de l’Assemblée, il est très important que les parlementaires soient bien outillés afin de mieux traiter les questions liées aux discriminations dont sont victimes les femmes. Cela permettra aux députés, a t-il dit, de jouer pleinement leur rôle de plaidoyer pour que les femmes soient de plus en plus associées à des décisions qui induisent des changements dans le vie politique. En étant bien outillés, les députés joueront ainsi mieux leur rôle qu’est le contrôle de contrôle parlementaire de l’action gouvernementale, en votant les lois favorables à la femme. D’autant plus que, d’après une étude faite par l’ONU, la part de travail effectuée par la femme dans le monde représente deux fois plus que celle faire par l’homme.
Rokia Rouamba, députée et présidente du réseau Caucus Genre à l’Assemblée nationale est convaincue qu’une telle formation conduira à améliorer les conditions de vie de la femme burkinabè. Quant à l’ambassadeur du Canada au Burkina, Edmond Wega, il estime que le concept de l’autonomisation de la femme est une cause très importante pour le gouvernement canadien, d’où "sa nouvelle politique d’aide internationale qui se veut féministe"

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net