Le journaliste nouvellement admis à la retraite Inoussa Kinda a invité vendredi, ses confrères en activité, à « jouir grandement, pleinement et longuement » de la liberté de presse, sans toutefois porter atteinte à l’intérêt général du Burkina, ni le détruire

« La liberté de ton employé dans les médias, la dépénalisation des délits de presse, le Fonds d’appui à la presse privée, l’entrée dans la Télévision numérique terrestre (TNT), le passage des Etablissements publics de l’Etat à caractère administratif (EPE) en sociétés d’Etat pour très bientôt », témoigne selon le journaliste Inoussa Kinda, de la réalité de la liberté de presse au Burkina Faso.

M. Kinda qui s’exprimait vendredi au nom de 24 personnes nouvellement admises à la retraite, à l’occasion de la présentation des vœux de nouvel an du ministère de la Communication, a toutefois émis un bémol.

« On peut affirmer que la liberté de presse est une réalité. Je voudrais demander à nos collègues toujours en activité, d’en jouir grandement, d’en jouir pleinement et d’en jouir longuement avec cependant à l’esprit, que la liberté de presse ne saurait être au-dessus de la paix au Burkina, au-dessus de l’intérêt général du Burkina et au-dessus de l’intégrité du Burkina », a affirmé Inoussa Kinda.

Celui qui a occupé de hautes fonctions dont le poste de secrétaire général du ministère de la Communication et de directeur de la Radio rurale et de la télévision nationale, a exhorté les journalistes à contribuer à construire le Burkina et non à le détruire.

« Je ne donne pas de conseils car aujourd’hui, personne n’en a besoin. Chacun veut faire son expérience, chacun va faire son expérience. Mais pourquoi ne pas écouter certains aînés pour profiter dès aujourd’hui, des constats qu’on va faire dans 30 ans en fin de carrière ? Je souhaite qu’au soir de sa carrière, chacun se pose la question : ‘’Ai-je contribué à construire le Burkina ou à détruire le Burkina ?’’ », a conclu M. Kinda.

La secrétaire générale du ministère de la Communication, Hortense Zida, a au nom de tous les agents, remercié les retraités pour tout le travail qu’ils ont abattu et pour avoir été des « modèles pour les jeunes générations ».

« Par votre travail quotidien, votre abnégation et votre esprit de sacrifice, vous avez apporté des pierres à l’édification de notre Nation qui vous en est reconnaissante », leur a signifié le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou.

Il a, en outre, assuré aux retraités que le département de la Communication demeure et demeurera, toujours, leur maison

AIB