Les choses semblent aller de mieux en mieux entre les différents syndicats de la santé et le gouvernement. Le mardi 16 janvier, les deux parties ont eu une séance de travail jugée satisfaisante de part et d’autre

D’après le ministre de la Santé, Nicolas Meda, les négociations menées entre le gouvernement et les syndicats de la Santé sur la miss en oeuvre de la loi hospitalière sont sur la bonne voie. "Nous avons discuté avec les partenaires sociaux de la Santé sur l’opérationalisation de la loi sur la fonction publique hospitalière. Les deux points qui ont été abordés sont la grille indiciaire et la grille indemnitaire. Le gouvernement a fait des propositions et les partenaires sociaux ont fait des contre-propositions. Nous sommes arrivés à une étape où les calculs savants sont nécessaires pour savoir jusqu’où on peut aller. Les partenaires sociaux ont souhaité consulter leurs bases, pendant que le gouvernement affinera des calculs, mais l’un dans l’autre, nous pensons avoir atteint un point d’engagement tel qu’un accord est possible d’ici le 18 janvier", a expliqué le ministre Meda.
On a appris que le gouvernement avait formulé des propositions qui allaient dans le même sens que celles faites par les sociaux. Il reste toutefois qu’elles doivent être intégrées dans un cadre macroéconomique pour voir la soutenabilité budgétaire, ce qui n’a pas encore été fait.

Des propos corroborés par Inès Kaboré du Syndicat national des sage-femmes, maïeuticiens et accoucheuses du Burkina. Selon elle, le gouvernement a bien fait des propositions dont certaines feront l’objet sans doute d’un consensus. En attendant, elle dit vouloir faire le point de ces propositions à la base pour qu’elles soient débattues et affinées.
Hamadi Konfé, secrétaire administratif du Syndicat de la santé humaine et animale quand à lui reste toujours méfiant jusqu’à ce qu’un protocole soit signé entre les deux parties. Il invite même les travailleurs à être sur le qui-vive. "Nous nous sommes concertés, mais tant qu’il n y aura pas un protocole signé, tout est possible. Nous sentons qu’il y a un blocage quelque part, il y a un point d’échauffement sur lequel on ne s’est pas entendu, donc on ne peut pas dire que les choses vont mieux. Et c’est pourquoi j’appelle les travailleurs à se mobiliser pour attendre jeudi car pour le moment, on ne peut pas apprécier" a t-il déclaré. Il estime néanmoins que les propositions faites par le gouvernement vont dans le bon sens. "Au niveau des montants, il n’y a pas une grande différence, mais il y a un problème d’échelonnement sur lequel on n’est pas d’accord. Or, c’est une question capitale qu’il faut régler afin d’éviter certains problèmes qui pourraient surgir dans les années à venir"

Quant à Pascal Ouédraogo, secrétaire général national des Syndicats autonomes des infirmiers et infirmières du Burkina, il est du même avis que Kaboré Inès. "Depuis le début des travaux, nous sommes parvenus à un consensus, mais nous disons aux travailleurs de ne pas baisser les bras. Nous allons continuer la lutte afin qu’on obtienne des soins de qualité pour les travailleurs", a t-il opiné.
Dr Alfred Ouédraogo du syndicat des médecins soutient également qu’ il y a eu un avancement significatif sur les propositions faites par l’ensemble des syndicats mais, étant un syndicat démocratique, elles doivent être discutées aussi par la base qui décidera de la réponse finale à apporter au gouvernement.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net