La ministre en charge la Femme, Laurence Ilboudo a souhaité lundi, que la célébration conjointe de la journée internationale de la femme et du forum national des femmes, ouvre des perspectives allant dans le sens de l’accroissement du nombre de femmes dans les sphères de décisions.

« L’objectif général poursuivi à travers l’organisation conjointe est d’accroître la participation des femmes à la gouvernance politique, administrative et économique au Burkina Faso », affirmé la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille(MFSNF), Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal.

La ministre s’exprimait lundi à Ouagadougou, à l’occasion d’une conférence de presse sur le lancement des activités du 8 mars, organisée conjointement cette année, avec forum national des femmes.

Selon elle, malgré le dispositif juridique sur la nécessité d’impliquer davantage les femmes dans la gestion des affaires de l’Etat, la participation de celles-ci reste limitée.

« Au Burkina Faso, les hommes et les femmes ne jouissent pas encore des mêmes privilèges quant à leur participation à la vie publique et à la prise en compte de leurs potentialités dans le domaine de la gouvernance », a- t-elle ajouté.

La première responsable du département en charge de la femme, a déploré la faible représentativité des femmes dans les institutions nationales et locales depuis l’indépendance du pays (1960) jusqu’ à nos jours.

A ce sujet, Mme Ilboudo a signalé que de 1959 à 2002, 30 femmes ont siégé au Parlement, ce qui représente 1, 4% à la première législature, 9% à la deuxième , 12% à la troisième et 14% à la quatrième .

Elle a aussi précisé qu’en 2000, la proportion des femmes au parlement est restée en -dessous du taux du troisième objectif du millénaire pour le développement(OMD), fixé à 30%.

Concernant les postes nominatifs, elle a signalé entre autres que le gouvernement comptait 6 femmes ministres et 4 femmes maires en 2016, 4 femmes gouverneurs, 16 hautes-commissaires, 41 femmes préfets etc...

La ministre a par ailleurs indiqué que cette commémoration conjointe des deux événements (8 mars et forum) vont s’articuler autour d’une d’un panel et d’un dialogue direct, consistant à réfléchir sur les stratégies concrètes à développer pour une meilleure participation des femmes à la gestion des affaires publiques.

Agence d’Information du Burkina