Dans la série d’articles consacrés aux comptes rendus des conseils de ministres du Burkina Faso (Voir http://kaceto.net/spip.php?article4453) je vous présente aujourd’hui l’évolution de l’évocation des ministères dits « sociaux » (ici : ministère de la jeunesse et de l’emploi, ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation de base, ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et ministère de la santé) et des ministères dits « juridico-sécuritaires » (ici : ministère de la justice, ministère de la défense et ministère de l’administration territoriale et de la sécurité).

Pourquoi s’intéresser à ces ministères-là ? Eh bien, parce que ce sont des ministères sensibles. Je pense que l’activité informationnelle et communicationnelle de ces ministères est particulièrement sensible aux murmures du champs socio-politique et sécuritaire.
Le graphique ci-après, qui présente l’évolution de l’évocation de ces deux groupes de ministères dans les comptes rendus des conseils des ministres du Burkina Faso sur la décennie (2008-2017), tend à confirmer mon hypothèse. Comme on peut le constater, il y a comme une cohérence dans les résultats des analyses que je vous ai présentés jusque-là dans ce domaine : l’année 2014 marque bel et bien une rupture qualitative dans le champ socio-politico-juridico-sécuritaire burkinabè qui n’est pas sans incidence significative sur les échanges et prises de décisions au sein des instances exécutives du Faso.
On notera toutefois qu’en 2017, si la « mobilisation communicationnelle » sur le « front social » est restée haute et quasi-stable, celle sur le « front juridico-sécuritaire » a semblé marquer une inflexion significative à la baisse. De là à penser qu’il y a eu comme une baisse de la garde (ou de la dynamique) sur ce point particulièrement sensible il y a un pas… que je ne franchirai pas !
Les choses sont peut-être beaucoup plus complexes.

Ousmane SAWADOGO, Expert en « Text Mining » et « Web Content Mining »
Kaceto.net