Le 19 mars, nous avions publié dans nos colonnes un article relatif à une rencontre entre anciens dirigeants et/ou militants de la Fesci, le syndicat étudiant ivoirien qui a perturbé le sommeil du Vieux et ses successeurs. Aux côtés entre autres, du FPI et du SYNAPECI, la FESCI a contribué à l’avènement du multipartisme en Côte d’Ivoire et forgé l’esprit patriotique de nombreux ivoiriens.
C’est ce que rappelle l’auteur du texte-contre qu’il nous a fait parvenir.

Le dimanche 18 mars 2018, des anciens militants de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) ont tenu une rencontre au domicile de l’actuel président du parlement Ivoirien, Soro Kigbafori Guillaume, lui-même ancien secrétaire général de ce syndicat. Cette rencontre, première d’une dynamique appelée à se multiplier s’est déroulée sur une ère de retrouvailles. Pour l’occasion, l’ancien leader de le FESCI de 1995 à 1998, Soro Guillaume, était entouré par des anciens secrétaires généraux du mouvement : Ahipeaud Martial, Blé Guirao, Eugène Djué et Jean Yves Dipopieu. Cette rencontre au-delà du symbole, s’est voulu le cadre par excellence « d’un appel à la solidarité » entre les anciens membres de la FESCI. Mieux, le nouveau cadre de retrouvailles initié entre anciens camarades syndicaux se veut respectueux de la divergence d’opinions et de choix politiques des uns et des autres. Il se veut un hymne au rassemblement des frères et sœurs issus d’une même école syndicale.
C’est avec un immense plaisir et un intérêt particulier que nous accueillons cette initiative promue par des aînés dont l’ardeur à la lutte pour un mieux être au profit des masses populaires et laborieuses a foncièrement contribué à forger notre choix d’apprendre et de servir au sein de cette grande école qui est la FESCI. Notre engagement s’est matérialisée au sein de la FESCI du lycée Classique et Moderne 1 de Bouaké qui a longtemps constitué selon une règle non écrite, la section mère dont le premier responsable devait occuper le post de Coordonnateur des lycées et collèges du centre et du nord de la Côte d’Ivoire. C’était donc dans cette logique que le Secrétaire général de notre section du lycée classique Bouaké, Bakayoko Daouda dit « Général Bakusta » avait été mandaté à remplir la charge de Coordonnateur des lycées et collèges du centre et du nord pendant l’année scolaire 1999-2000. En rappel, sauf oubli, nous croyons que le lycée classique et moderne 1 de Bouaké, a été le premier établissement secondaire de la localité à abriter une section FESCI dans le milieu scolaire. Et la matérialisation de cet acte a été officiellement posée pendant l’année scolaire 1997-1998 par Soro Guillaume, alors secrétaire général de la FESCI, assisté par Hyacinthe Nogbou dit le CHE et de biens d’autres aînés du campus de Bouaké.
Sous le magistère du Général Bakusta, nous avons été responsabilisés au sein de la section du lycée classique, successivement chargé de l’éthique, de la morale et enfin de l’information. Ce petit rappel, nous permet de témoigner de l’esprit de cohésion loin des clivages de tout genre au sein de ce syndicat. Pour ma part, l’ensemble de la direction de la FESCI du Lycée classique Bouaké était informée de ma nationalité Burkinabè. Mais, je n’ai aucunement était lésé ni marginalisé pendant notre mandat du fait de ma nationalité. C’était le ‘’un pour tous et tous pour un’’. Comme quoi, malgré les points d’ombre qu’elle a connus, la FESCI a été une véritable école de formation marquée du haut par l’esprit de la lutte saine pour l’amélioration des conditions de vie et d’études de l’élève et l’étudiant Ivoirien surtout issus des couches défavorisées.
Nous saluons encore une fois l’esprit qui anime cette nouvelle expérience suscitée par des anciens de la FESCI dont la première pierre a été posée le dimanche 18 mars 2018 à Abidjan. Et nous nous inscrivons dans cette dynamique qui a pour fondement la solidarité au-delà des divergences. Puisse l’esprit « fesciste » demeurer à jamais le socle de cette nouvelle trouvaille.

Fesci, toujours !

Ouagadougou, le 21 Mars 2018