Un an après le lancement officiel du Programme d’Urgence pour le Sahel, l’heure est au bilan. C’est à travers un atelier régional dit d’appropriation du PUS-BF tenu le 22 mars 2018 à Dori que les premiers responsables chargés de la mise en œuvre de ce programme ont fait le bilan de l’année 2017.

Faire le bilan 2017 du PUS-BF, permettre une meilleure appropriation de ce programme par les acteurs locaux de la région du Sahel, mettre en place un cadre de concertation régional pour le suivi du PUS-BF, tels sont entre autres, les objectifs de l’atelier du 22 mars. Pour ce qui est du bilan, le taux de réalisation est estimé à plus de 70% avec un investissement de 81 milliards de FCFA, à en croire le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo. « A l’heure du bilan, je me réjouis de l’engagement de chaque participant et de la qualité de nos échanges qui ont été très nourris, ce qui nous a permis d’atteindre les résultats escomptés », a-t-il soutenu.
Avec ce taux de réalisation, le premier responsable du secteur de la Sécurité dit garder espoir quant au développement de cette partie du Burkina Faso en proie à l’insécurité. « Le bilan laisse entrevoir des motifs d’espoir quant à la lutte contre l’insécurité et pour le développement socio-économique de la région du Sahel, et une partie de la région du Nord » a déclaré Clément Sawadogo. Pour l’année 2018, plusieurs défis reste à relever afin d’atteindre les résultats escomptés par le Programme d’Urgence pour le Sahel, dont l’accélération de la réalisation des infrastructures pour les mettre à la disposition des populations et des Forces de défense et de sécurité.

Quelques réalisations du PUS-BF inaugurées
La tenue de l’atelier bilan du PUS-BF a été une occasion pour le ministre Sawadogo et ses collègues de l’Enseignement Supérieur, de l’Education nationale et la secrétaire d’Etat du ministère de l’économie, d’inaugurer une école primaire et visiter les chantiers en cours de réalisation. C’est l’école primaire de Boudouguel, un établissement de trois classes situé à 15 km de Dori qui a été inaugurée à l’occasion. Après l’inauguration, le directeur de l’école a soumis des doléances aux responsables du gouvernement. Il s’agit de la construction des toilettes, de la dotation en vivres et en matériel de travail et de la formation des acteurs.
Le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Stanislas Ouarro a rassuré le corps enseignant de l’école de Boudouguel que les doléances seront prises en compte par le gouvernement. D’ores et déjà, il a procédé à la remise de quelques outils de travail au directeur de l’école.

En plus de l’école Boudouguel, le PUS-BF a permis la construction d’une école préscolaire dans la ville de Dori, la construction d’un forgage positif équipé à motrice humaine dans la ville de Dori et la réalisation d’une station aquacole de Youkouta dans la ville de Dori, sans oublier l’auto-gare de Dori en cours de construction.

Impliquer les acteurs locaux pour plus de résultat

Pour favoriser une meilleure participation des populations dans la mise en œuvre du PUS-BF, les acteurs locaux de la région du Sahel ont été impliqués et ce, à travers la création d’un cadre de concertation régional pour le suivi du Programme d’urgence pour le Sahel. Ces acteurs ont rassuré qu’ils apporteront leurs contributions cette année 2018 pour favoriser l’atteinte des objectifs. « Nous allons apporter notre participation, nous allons conseiller nos jeunes à ne pas tout temps choisir la facilité », a indiqué l’Emir du Liptako, par ailleurs président du Conseil Régional des Chefs coutumiers de la Région du Sahel.

En rappel le PUS-BF a été adopté le 18 juillet 2017 par le gouvernement en réponse à la problématique de la sécurité et du niveau de développement qui prévaut dans cette partie du Burkina Faso.

M’pempé Bernard HIEN
Kaceto.net