Un stock de poisson et de viande d’hippopotame de près de 500 kg a été saisi ce matin par une équipe conjointe Douane-Eaux et forêts à bord d’un car à destination du Bénin

C’est le résultat d’une collaboration fructueuse entre les douaniers et les agents des Eaux et forêts : ce matin, lors d’un contrôle, ils ont saisi un important stock de poisson et de viande d’hippopotame sur l’axe Fada-Ouaga, à hauteur de Boutenga, à une vingtaine de km de Ouaga. Soigneusement conditionnée dans des cartons et des sacs en nylon, la marchandise frauduleuse comprend environ 150 kg de viande d’hippopotame, 200 kg de poisson frais et 150 kg de poisson séché en cours de transformation.
Selon le directeur général des Eaux et forêts, Paul Djiguemdé, le produit, qui est totalement salé, a quitté le Sénégal à bord d’un car de transport en commun malien et avait comme destination finale le Bénin. « Nos agents et ceux de la douane ont découvert quatre gros colis contenant du poisson dont le commerce doit faire l’objet de papiers et d’origine, ce que le transporteur n’avait pas. Il y avait aussi de la viande l’hippopotame, une espèce totalement protégée par la Convention internationale sur le commerce des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES) », explique-t-il.

Il se réjouit de la bonne collaboration entre les hommes de tenues en général car dit-il, « c’est très difficile pour un agent des Eaux et forêts de découvrir des marchandises cachées. Seule la douane est habilitée à tout fouiller et quand nous, forestiers commençons à le faire, les passagers s’énervent et disent qu’on leur faire perdre le temps ». C’est la spécificité de la formation reçue et l’expérience sur le terrain qui permettent aux douaniers de flairer la présence de produits de contrebande. « Vu comment les marchandises étaient conditionnées, on aurait pu penser à des sacs de mil, mais jamais à du poisson et de la viande. Il fallait la douane pour débusquer la fraude », complète Benoit Douamba, directeur de la faune et des ressources cynégétiques.
A en croire, le Dg des Eaux et forêts, dans le cadre du projet INADA de l’Organisation mondiale des douanes, la douane burkinabè sera désormais formée pour aussi accompagner le ministère de l’Environnement dans le cadre de la mise en œuvre de la CITES qui vise la protection d’un certain nombre d’espèces de faune et de flore. Pour l’instant, elle effectue les contrôles avec l’assistance des services forestiers pour leur permettre de mieux identifier les produits et faire la différence entre les espèces.
Le stock de marchandises de contrebande, qui est encore comestible, pourrait profiter aux pensionnaires de la prison civile, soit à des structures humanitaires.

Kaceto.net