Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) tient son 7è congrès le week-end prochain à Ouaga, un rendez-vous crucial pour l’avenir de l’ex-parti chassé du pouvoir par l’insurrection populaire d’octobre 2014. L’enjeu de ce congrès est bien évidemment, l’unité du parti, divisé en clans et groupes d’intérêts qui se disputent la direction.
Le président statutaire Eddie Komboïgo qui avait dû batailler pour retrouver son fauteuil, fait toujours face à une fronde de certains de ses camarades qui instruisent contre lui un procès en illégitimité. Contre mauvaise fortune bon cœur, ces derniers s’étaient résignés le 25 février à lui reconnaître la légalité de son poste, sans pour autant renoncer à l’en destituer, à l’occasion du 7è congrès ordinaire.
A quelques jours de l’ouverture du congrès, et face à l’imminence d’une implosion du parti, les cadres et autres personnes ressources, ont à nouveau signé la paix des braves pour sauver l’essentiel.

Dans cette optique, un consensus qui permet aux pro et anti-Komboïgo de sauver la face en attendant de voir plus clair pour la présidentielle de 2020 a été trouvé. De bonnes sources, et sauf revirement de dernière minute, Kaceto.net a appris qu’un ticket Eddie Komboïgo, président et Boureima Badini, vice-président, sera proposé aux congressistes pour la assurer la direction du parti. "Comme en février, on a coupé à nouveau la poire en deux en espérant faire baisser la tension qui est très forte dans nos rangs", a confié notre source, précisant que "c’est bien entendu avec l’aval du fondateur".

Kaceto.net