Le ministre de la sécurité, Clément Sawadogo a animé une conférence de presse aujourd’hui 22 mai pour donner de plus amples informations sur les circonstances dans lesquelles l’opération de sécurisation qui a eu lieu dans la nuit du 21 au 22 mai dans le quartier Rayongo (arrondissement 11 de Ouagadougou) s’est déroulée. Opération qui s’est soldée par la mise hors d’état de nuire de présumés terroristes

C’est un bilan très lourd que le ministre de la Sécurité Clément Sawadogo a dressé lors de la conférence de presse qu’il a animée peu après midi, quelques heures seulement après la fin de l’opération. Malheureusement dans cette opération qualifiée d’opération à grands risques par le ministre, un (1) élément de nos Forces de défense et de sécurité, en l’occurrence le gendarme François de Salle Ouédraogo y a perdu la vie, 4 autres ont été gravement blessés, deux (2) civils également blessés, tous transportés à l’hôpital pour des soins. Côté ennemis, trois (3) terroristes ont été tués et un (1) a été capturé, et pourra être interrogé pour les besoins de l’enquête, tout comme trente autres personnes qui ont été interpellées par la gendarmerie.
Le ministre a souhaité que toute personne d’être un témoin de près ou de loin de cette affaire puisse être entendue, soulignant toutefois que "cela ne veut pas dire que ces trente personnes sont des auteurs présumés ou des faux-types", sans exclure "quelles soient parties prenantes de l’affaire ».
Le ministre Sawadogo a révélé que lors des opérations de ratissage, il a été saisi du matériel appartenant aux présumés terroristes dont : trois fusils AK47 ; deux pistolets automatiques ; un fusil mitrailleur PKMS ; deux explosifs, des cordons détonants et des détonateurs ; un obus transformé, une grenade ; des effets d’habillement militaires dont des tenues Bassawarga (tenues terre du Burkina) ; des téléphones portables, de nombreuses puces de téléphone et un cahier avec des écritures en arabe".
Face à cette découverte, Clément Sawadogo estime qu’il ne sied plus de parler de terroristes présumés, d’autant que ces individus « ont riposté avec un arsenal de combat, donc, la preuve claire et nette que c’était véritablement des terroristes".
L’identité des terroristes restent pour l’instant inconnue et le fait qu’ils habitaient dans un célibaterium a compliqué le déroulement de l’opération. "Nos FDS devaient faire preuve de grand professionnalisme pour éviter de faire des victimes collatérales", a souligné le ministre de la Sécurité.
Après avoir présenté ses condoléances à la famille du gendarme décédé et souhaité un prompt rétablissement aux blessés, le premier flic du Burkina a invité les populations riveraines à observer un minimum de prudence pour que tout fait suspect puisse être porté à la connaissance des autorités. Il a indiqué que cette opération est le résultat de l’enquête menée depuis l’attaque terroriste du 02 mars passé. « Après l’attaque du 02 mars passé, les enquêtes se sont poursuivies, les renseignements également et ces renseignements nous ont menés à la détection d’un groupe dans notre capitale, plus précisément dans l’arrondissement 11 de Ouagadougou, dans la proximité du quartier Rayongo". L’Agence nationale de renseignement (ANR) a travaillé en particulier sur les activités de ce groupe et a collecté des informations qui ont permis à l’unité d’intervention de la gendarmerie de mener à bien l’opération de ce matin.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net