Etant donné que l’avortement est interdit dans leurs pays, elles se rabattent sur Google pour se procurer les pilules nécessaires à leurs avortements.

Alors que l’avortement est interdit dans la plupart des pays africains, de nombreuses femmes s’intéressent de plus en plus à la pilule abortive pour mettre fin à leur grossesse. Et c’est sur Internet qu’elles s’informent ou font leur marché.

« Comment utiliser Misoprostol » « Acheter Misoprostol » « Dosage Misoprostol »... Les recherches en ligne sur les pilules abortives ont plus que doublé ces dix dernières années, selon une étude récente de la BBC qui s’appuie sur les données de Google.

Sur les 25 pays les plus intéressés par le médicament, 11 se trouvent en Afrique.

La pilule qui passe

Le Ghana et le Nigeria sont en tête dans la recherche en ligne sur la pilule abortive. Outre les requêtes sur Google, les femmes s’informent sur les groupes de discussion comme WhatsApp et partagent des conseils médicaux sur l’avortement qu’elles ne sont pas près de trouver autour d’elles.

Le Ghana n’autorise l’avortement qu’en cas de viol, d’inceste, de malformation fœtale, notamment. Le Nigeria est encore plus strict et ne l’accepte que si la vie de la femme est en danger.

Les potions à risque

L’enquête de la BBC montre aussi que les femmes font des recherches en ligne pour trouver d’autres moyens d’avorter en espérant trouver une potion magique. Elles font par exemple des requêtes sur le persil, la cannelle, la vitamine C ou l’aspirine, censés provoquer un avortement naturel. Des remèdes inutiles et parfois même dangereux.

L’OMS met en garde contre l’absorption de préparations traditionnelles, et toutes des recherches scientifiques soulignent qu’un avortement médicamenteux peut se faire à domicile à condition d’avoir accès à un hôpital ou un autre service d’urgence.

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