Une affaire fait grand bruit concernant les soupçons de "mauvaise gouvernance", au sein de plusieurs organes de l’Union africaine, dont le Conseil consultatif de lutte contre la corruption. C’est un cadre qui dénonce.

Une affaire fait grand bruit concernant les soupçons de "mauvaise gouvernance", au sein de plusieurs organes de l’Union africaine, dont le Conseil consultatif de lutte contre la corruption. C’est un cadre qui dénonce.

Daniel Batidam, c’est de lui qu’il s’agit. Dans sa lettre de démission du Conseil consultatif de lutte contre la corruption de l’union africaine dont il était membre, il se révolte entre autre contre la mauvaise gouvernance, l’abus de pouvoir à des fins de profits personnels et le manque d’intégrité au sein de plusieurs départements de l’institution continentale. Membre élu du Conseil consultatif de lutte contre la corruption, le ghanéen fait ces graves révélations à un moment où la Commission de l’Union africaine se dit déterminée à en découdre avec les pratiques de corruption.

C’est l’image de toute l’institution qui est écorchée, selon le tchadien Bégoto Miarom, celui justement qui a pris les rênes du Conseil consultatif de lutte contre la corruption de l’Union africaine.

"C’est la crédibilité de toute l’organisation qui est en cause. Oui, ça il faut le reconnaître. Comme vous l’avez rappelé, nous sommes en plein dans le thème de l’année, et nous espérons que dans le cadre de la mise en œuvre de ce thème de l’année, ce cas sera un cas d’école, et les décisions idoines seront prises."

Selon Gilles Yabi, fondateur du Think tank citoyen ouest africain Wathi, c’est plutôt un acte positif pour le continent africain.

"Je crois que c’est seulement lorsqu’on aura beaucoup plus d’hommes et de femmes qui acceptent de démissionner, donc qui acceptent de renoncer à une part de leur confort dans ce type d’institution ou même dans les appareils d’Etat dans les pays du continent, qu’on pourra faire de véritables avancées dans la lutte contre la corruption, parce que le fait de ne pas réagir, devient finalement une sorte de complicité avec la permanence de cette mauvaise gestion."

Une lettre rendue publique à quelques jours du 31è sommet de l’Union africaine qui a débuté ses travaux hier 1er juillet à Nouakchott, en Mauritanie sous le thème : "Sécurité, corruption, réformes au sein de l’UA".

ECOFIN/Kaceto.net