Le verdict est tombé aujourd’hui : le cyberactiviste Naïm Touré a été condamné à deux mois de prison ferme par le tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Il était poursuivi suite à un post publié sur sa page facebook pour : appel à former un complot contre la sureté de l’Etat ; participation à une entreprise de démoralisation des forces de défense et de sécurité ; incitation de troubles à l’ordre public.
C’est le dernier chef d’inculpation qui lui a valu d’être condamné à la prison ferme, le tribunal estimant que les deux autres infractions n’étaient pas constituées.
Naïm Touré avait été interpellé le 14 juin 2018 par la gendarmerie, puis déféré à la Maison d’arrête et de correction de Ouagadougou.
Sa condamnation a été dénoncée par des organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression qui y voient une volonté du pouvoir en place de museler les voix dissidentes
Ce n’est pas la première fois que les écrits de Naïm Touré sur Facebook lui causent des ennuis. En février 2017, il avait déjà été reconnu coupable d’injures publiques et condamné à payer 600.000 F CFA pour les frais engagés et 1 F CFA symbolique suite à une plainte déposée par Antoine Zong Naaba, conseiller du président de l’Assemblée nationale.

Kaceto.net