Débuté le 20 juillet, le deuxième congrès ordinaire de l’Union pour le progrès et le changement UPC a pris fin ce dimanche 22 juillet 2018. Les congressistes ont confié la gestion du parti à une nouvelle équipe dirigée toujours par Zéphirin Diabré pour un mandat de quatre ans.

« UPC : stratégies pour une victoire éclatante en 2020, synonyme de paix, d’unité nationale, de sécurité et de prospérité », c’est sous ce thème que s’est déroulé le deuxième congrès ordinaire de l’Union pour le progrès et le changement.
Il est 13h34 mn quand le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, tasse de café en mains, entre dans le Palais des sports de Ouaga2000 où se déroulent les travaux, sous les applaudissements des militants. La direction du parti est entrain de finaliser les différents rapports, notamment des résolutions et recommandations. Amadou Diemdioda Dicko, président par intérim de l’Union pour un Burkina Nouveau (UBN), demande une motion et un appel à la mobilisation générale pour les populations du Nord. Présent depuis le début les travaux du congrès, l’ancien ministre sous Blaise Compaoré a rejoint l’UPC et intègre le bureau exécutif national en tant que troisième vice-président. Une bonne prise pour l’UPC qui va sans doute lui permettre de renforcer sa présence dans le Nord du Burkina où il n’avait obtenu aucun siège de député.
Moment très attendu, le premier vice-président, Denis Nikièma prend la parole et annonce l’élection du bureau exécutif national. Il demande à Zéphirin Diabré de bien vouloir accepter à nouveau la présidence du parti "pour nous conduire vers un avenir radieux, un avenir meilleur". Les militants acclament. "Attendez, attendez, il n’a pas encore accepté", temporise Denis Nikièma. Faut suspense en réalité, vite levé par Zéphirin Diabré. "C’est avec un coeur plein de joie et d’énergie débordante que je suis prêt à présider pour les quatre ans à venir". Grosse acclamation.
Le patron du premier parti de l’opposition demande ensuite aux journalistes de quitter la salle, car ce qu’il veut dire doit rester "entre nous". Les pisse-copies déguerpissent et n’y reviendront que 45 mn plus tard, au moment pile-poile où l’artiste musicien Jean Zoé entre en scène avec son tube qui l’a propulsé en haut du hit-parade en 2015 : "Ton nina poukamè".
Les travaux de clôture peuvent commencer. Le premier responsable du parti du lion s’est dit satisfait de l’organisation. « Nous sommes plus que satisfaits » a-t-il laissé entendre. Avant d’ajouter : « Au regard de la mobilisation, les gens ont compris que l’UPC est toujours vivant ». Les travaux du congrès ont permis de mettre en place un nouveau bureau politique national d’environ 300 membres avec à sa tête Zéphirin Diabré. En plus de l’équipe dirigeante, les congressistes ont relu les textes fondamentaux de leur parti, analysé l’actualité nationale et ont fait des recommandations.

Considérant que la bataille de 2020 a déjà commencé, les participants à ce congrès ont invité la nouvelle équipe à négocier et conclure des partenariats et des alliances avec d’autres partis politiques afin de favoriser la victoire de l’UPC en 2020. En ce qui concerne le vote des Burkinabè de l’étranger, les congressistes invitent le président du Faso à tenir ses engagements et à faire en sorte que tous les Burkinabè de l’étranger puisse voter. "C’est un combat de l’UPC et nous exigeons du gouvernement des discussions pour trouver un consensus sur les documents devant permettre le vote de la diaspora", lance Denis Nikièma. Pour zéphirin Diabré si le pouvoir en place exige la carte nationale d’identité et le passeport, c’est dans le but de restreindre le nombre d’électeurs et il entend se battre pour éviter cette restriction. « Le pouvoir en place a peur des électeurs de l’étranger et surtout de la Côte d’Ivoire. Ils ont peur de perdre », a affirmé le président de l’UPC.
La question des députés frondeurs de l’UPC a été abordée au cours du congrès. Les congressistes ont qualifié cet acte de haute trahison. A la question de savoir si des mesures sont prises pour permettre à ces députés de revenir, le président Zéphirin Diabré répond : « Celui qui veut revenir à l’UPC, il est libre ». Après analyse de l’actualité nationale, les participants au deuxième congrès ont égrené des recommandations. Sur le plan de la justice, ils exigent le traitement des dossiers pendant en justice. Sur le plan sécuritaire, les congressistes invitent leurs militants à rester vigilants et à soutenir les Forces de défense et de sécurité (FDS) ; ils demandent au gouvernement à doter les FDS de moyens conséquents afin de renforcer leur capacité opérationnelle sur le terrain.
C’est par des distinctions individuelles, collectives et des personnes morales que le deuxième congrès ordinaire de l’Union pour le progrès et le changement a refermé ses portes.

M’pempé Bernard HIEN
Kaceto.net