C’est fait. En début d’après-midi, l’assemblée nationale a voté à une large majorité le projet de loi portant modification du code électoral. Le texte a été adopté par 83 voix, venant de la majorité présidentielle et des députés de l’Union pour le progrès et le changement/Renouveau démocratique (UPC-RD), en l’absence des 44 députés de l’opposition qui ont préféré quitter l’hémicycle comme ils l’avaient déjà fait lors du vote de la loi sur le Partenariat public privé (PPP).
Le nouveau texte fixe les conditions dans lesquelles les Burkinabè de l’extérieur pourront prendre part au référendum de 2019 et à la présidentielle de 2020, notamment les documents devant servir au vote. Pour exercer leur citoyenneté, les Burkinabè de la diaspora devront disposer d’une carte nationale d’identité biométrique et d’un passeport ; exit donc la carte consulaire réclamée par l’opposition comme document aussi de votation.
L’adoption de cette loi, loin d’éteindre la polémique, va sans doute l’alimenter dans les jours et semaines à venir. L’opposition, qui avait prévu une conférence de presse sur le sujet aujourd’hui à 12 heures, a donné rendez-vous aux journalistes pour demain à 10 heures au siège du CFOP. Des joutes, voire une agitation politique en perspective.

Kaceto.net