Depuis samedi 13 août, la campagne électorale a été officiellement lancée au Gabon en vue de l’élection présidentielle le 27 août prochain. 14 candidats, dont Ali Bongo Ondimba sont dans les starting-blocks dans la course à la magistrature suprême. Dans ce scrutin à un tour, le président sortant en est évidemment le grand favori face à une opposition divisée.

Les choses sont peut-être en tarin de changer. Comme on a l’habitude de le dire, la nuit porte conseils. Au petit matin du 16 août, à l’instigation de plusieurs associations de la société civile, un accord a été miraculeusement signé au terme duquel, l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama et l’ancien premier ministre, Casimir Oyé Mba, deux poids lourds, au propre comme au figuré de la vie politique gabonaise, se rallient à la candidature de Jean Ping, longtemps ministre des Affaires étrangères d’Omar Bongo et ancien président de la Commission de l’Union africaine. Les tractations seraient toujours en cours pour convaincre les autres candidats encore hésitants à rejoindre le camp du changement au régime d’Ali Bongo. Il s’agit entre autres, de Pierre Claver Maganga Moussavou, maire de Mouila, une commune au sud du Gabon, Raymond Ndong Sima, ancien Premier ministre d’Ali Bongo, Augustin Moussavou King, déjà candidat en 2005 contre Bongo Père, Paul Mba Abessole, leader du Rassemblement pour le Gabon, un opposant qui a hanté les nuits d’Omar bongo au début des années 90, ou encore de Dieudonné Milama Mintogo, Gérard Ella Nguéma et Abel MboumbeNzondou.
Reste cette interrogation : l’accord va-t-il tenir longtemps, jusqu’au scrutin du 27 août ? L’opposition gabonaise est au pied du mur.

Kaceto.net