L’opposition politique burkinabè a fait une déclaration ce samedi 4 septembre 2018 à son siège à Ouagadougou, dans laquelle, elle a convié l’ensemble des Burkinabè à une journée nationale de protestation le samedi 29 septembre 2018 à huit heure (08h) à la place de la révolution de Ouagadougou contre la gouvernance du pays par la majorité présidentielle.

L’opposition politique a dressé le 30 juillet passé un bilan à mi-parcours de la gouvernance et de la gestion du pays par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et ses alliés. Dans sa déclaration, le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, a décrié la gestion "chaotique" du pays par le MPP. A son grand désarroi, dit-il, le gouvernement n’a jamais convié l’opposition à des concertations ni sollicité son avis sur les graves questions qui minent la vie de notre nation, en dehors de celles relatives à la constitution et au code électoral.
Depuis les élections de 2015, l’opposition politique est demeurée dans une posture républicaine, selon Zephirin Diabre, bien qu’interpellée par la population ; elle n’a jamais organisé de manifestation de rue, comme elle le faisait sous l’ancien régime Compaoré, se contentant seulement de faire connaitre son sentiment à travers des déclarations, des conférences de presse et un meeting afin de donner la chance à nos autorités de corriger le tir et de prendre la bonne direction.
Parlant des points de déception, Zéphirin Diabré a noté "les terroristes qui continuent de nous terroriser, la misère et la précarité des Burkinabè qui ne font qu’aggraver, pareil pour la crise du logement, les jeunes et les femmes laissés à leur triste sort, la corruption et le népotisme continuent de se développer. Ce n’est pas tout. Le CFOP pointe aussi du doigt "la justice qui est instrumentalisée, les libertés fondamentales qui sont en danger, la démocratie qui est en train d’être pervertie, l’accaparement du pouvoir et la politisation de l’administration, l’incivisme qui ne recule pas et l’autorité de l’Etat qui est invisible, la réconciliation nationale est toujours en panne et l’économie qui ne décolle pas.
Poussés par ce mécontentement, beaucoup de Burkinabè ne cessent d’interpeller l’opposition et lui demande d’organiser des actions de masses contre cette mauvaise gouvernance, afin d’obliger le gouvernement à revenir sur le droit chemin.
C’est dans cette optique que l’opposition politique burkinabè vient d’adopter une nouvelle démarche face aux exigences actuelles du pays. En effet, elle a convié les membres et sympathisants de l’opposition politique ainsi que toutes les structures soucieuses du développement du Burkina à une journée nationale de protestation contre la gouvernance et la gestion du pays par la majorité présidentielle le samedi 29 septembre 2018 prochain à la Place de la Nation à Ouagadougou.
Selon le chef de file de l’opposition politique (CFOP), cette journée nationale de protestation prendra la forme d’une marche-meeting qui n’est pas seulement celle de l’opposition, mais concerne tous ceux qui, au-delà de leur appartenance politique, "se soucient de l’avenir de notre Faso, car, elle est une action contre la gestion chaotique du pays par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)".

Saaniayouor Levis KPODA
Kaceto.net