La Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) a animé ce matin du 06 septembre une conférence de presse dans les locaux du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat pour expliquer les raisons du retrait des parcelles annoncé pour fin décembre 2018 à Ouaga2000

Les choses sont claires : tous les détenteurs de parcelles non mises en valeur de la zone A de Ouaga2000 ont jusqu’au 31 décembre 2018 pour le faire, sous peine d’être privés de leurs biens. Selon le Secrétaire général du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat, Léon Paul Toé, les parcelles de cette zone ont été attribuées depuis 1997 et aucune raison valable ne pourrait justifier leur non mise en valeur actuellement. Autrement dit, les parcelles qui ne seront pas dans les normes se verront retirer. Il a cependant rassuré que cette opération ne vise en « aucun cas à persécuter les citoyens, mais juste à appliquer la loi qui donne cinq ans pour la mise en valeur des zones d’habitation, avec la possibilité de demander une prolongation un an avant le délai ». Et c’est le 31 décembre 2018 que la SONATUR a retenue comme date butoir au-delà de laquelle, les parcelles non mises en valeur seront saisies. « D’ici le 31 décembre, si vous avez engagé la mise en valeur, nous allons aviser ; mais si le terrain est toujours nu, il faudrait qu’on applique les règles. Si les gens ne viabilisent pas les parcelles d’ici le 31 décembre, nous seront obligés de les retirer », a insisté le SG du ministère.
Pour le directeur général de la SONATUR, Soabou Diallo, le ministère en charge de l’urbanisme a sa politique en matière d’habitat et d’aménagement et la SONATUR qui est une société d’Etat doit s’inscrire dans cette politique générale afin que "nous puissions avoir une cohérence d’ensemble en matière d’aménagement dans notre pays".
En 2017, les résultats d’une étude conduite sur le site A de Ouaga 2000 par le ministère en charge de l’Habitat et de l’urbanisme, plus précisément par la direction générale du contrôle, sont révélateurs. Sur 4281 parcelles à usage d’habitation qui avaient été dégagées, 1403 n’étaient pas encore mise en valeur, soit un taux de 32,77%. Sur 431 parcelles de commerce, 195 ont été mises en valeur soit un pourcentage de 45,24%.
Ces chiffres montrent bien la nécessité pour notre pays d’avoir une politique d’aménagement assez cohérente pour permettre aux populations de disposer de parcelles et de vivre en quiétude dans de bonnes conditions.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net