La direction générale du Trésor français a eu une séance de travail avec les responsables de la Commission de la Cemac le 7 septembre dernier à Paris à l’effet de procéder à l’évaluation de la situation économique des Etats et d’élaborer des pistes de sortie de crise au sein de la zone.

Pour Guillaume Chabert, chef de service des affaires multilatérales et développement à la direction générale du Trésor, « le relèvement des indicateurs macroéconomiques et des réserves de change, démontre les efforts louables qui sont mis en œuvre dans la Cemac. »

En passant en revue la situation pays par pays, le technocrate français a insisté sur la poursuite des politiques d’ajustement et encourage le président de la Commission, Daniel Ona Ondo, à peser de tout son poids afin que les Etats respectent les programmes en cours avec le FMI.

Car, souligne-t-il, « les dérapages conduiraient inévitablement à une situation plus grave et plus douloureuse ».

Pour lui, les pays de la Cemac devraient profiter de la conjoncture internationale actuellement favorable en ce qui concerne notamment la remontée des cours du baril de pétrole, le taux de change du dollar et de fortes tensions commerciales, afin de poser des actions plus fortes et plus soutenues en faveur de la diversification de l’économie.

Dans la même veine, Guillaume Chabert invite le président de la Commission à appuyer les réformes de fond de la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale, afin d’accroître son impact pour le financement du développement de la sous-région.

La France, quant à elle, indique Daniel Ona Ondo, devrait davantage s’investir dans la mobilisation plus accrue des financements en faveur de la zone. « Le travail se fait à notre niveau et commence à apporter des résultats. Le rôle important que joue la France doit aussi s’accompagner d’un accroissement des financements en faveur de notre zone par les IDE et un soutien accru dans nos projets intégrateurs », relève Daniel Ona Ondo.

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