Chaque 16 septembre, notre pays, à l’instar de la Communauté Internationale, célèbre la Journée Internationale de la Protection de la Couche d’Ozone (JIPCO), proclamée par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution 49/114, le 19 décembre 1994.

Cette année, la journée est placée sous le thème « gardons la tête froide et poursuivons nos efforts ». Il interpelle tous les Etats Parties au Protocole de Montréal, et de façon générale, les populations, à ne pas baisser les bras et à ne pas se contenter des succès déjà obtenus, mais à s’engager davantage individuellement et collectivement, afin de s’assurer que la gestion des substances en question est bien menée.

Au Burkina Faso, la commémoration de ce 16 septembre 2018 sera marquée par des activités de formation des techniciens frigoristes et des douaniers, un atelier national sur l’amendement de Kigali au Protocole de Montréal et une journée porte ouverte au Bureau national ozone.

La Convention de Vienne et son Protocole de Montréal œuvrent à la protection et à la restauration de la couche d’ozone et du climat. Leur mise en œuvre a contribué à l’élimination progressive de substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO). Cela a permis d’éviter des millions de cas de cancer de la peau, causé par les rayons ultra-violet B du soleil. Elle a aussi contribué à éviter le rejet d’une quantité importante de gaz à effet de serre dans l’environnement vu que certaines substances appauvrissant la couche d’ozone sont de puissants gaz à effet de serre. Ainsi, plus de 135 milliards de tonnes d’équivalent de CO2 ont été éliminés, et cela a contribué à atténuer, de façon significative, les effets des changements climatiques.
En 2018, la célébration de la journée internationale de protection de la couche d’ozone se fait avant l’entrée en vigueur de l’amendement de Kigali au Protocole de Montréal, relatif à la réduction de la production et de la consommation des hydrofluorocarbones (HFCs).
En effet, dans les efforts d’élimination de la production et de la consommation des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, la communauté internationale à introduit des alternatives, dont les hydrofluorocarbones (HFCs) comme substances de substitution. Bien que n’étant pas des SAO, les HFCs sont des gaz à effet de serre avec parfois un pouvoir de réchauffement global très important. Pour ce faire, l’objectif de l’Amendement de Kigali au Protocole de Montréal est de réduire la production et la consommation des HFCs et contribuer ainsi à la réduction de l’augmentation de la température globale de la planète d’au moins 0,5°C d’ici à la fin de ce siècle. Il se veut aussi un instrument de transition vers un refroidissement écologique et efficace en énergie.
Plus d’engagement de la part du Burkina Faso
L’accord par L’Assemblée Nationale du Burkina Faso le 20 mars 2018, a permis à notre pays de ratifier l’Amendement de Kigali au Protocole de Montréal en Août 2018, devenant ainsi le 42ème Etat Partie à le faire.
Ainsi, notre pays est résolument engagé pour la protection et la préservation de l’environnement, et partant de la santé humaine. Il est important que chaque individu, contribue à cette lutte, par la mise en œuvre de bonnes pratiques en matière de gestion de ces substances qui sont surtout utilisées dans le domaine du froid et de la climatisation dans notre pays.
Le Bureau national ozone a été mis en place pour la mise en œuvre de la Convention de Vienne et du Protocole de Montréal au Burkina Faso. Il donne son avis technique avant l’importation et l’exportation des substances appauvrissant la couche d’ozone et des équipements qui les utilisent. Cela a permis l’élimination des chlorofluorocarbones (CFC), notamment le R12, et le plan de l’élimination des Hydrochlorofluocarbones (HCFC) est en cours. Ainsi, le BNO a coordonné la formation de frigoristes sur les bonnes pratiques en matière de climatisation individuelle et de réfrigération, la formation de douaniers au contrôle et à l’identification de réfrigérants, des sessions de sensibilisations et d’informations. Ces activités se mènent grâce à l’engagement du gouvernement et à l’appui financier et technologique du Fonds Multilatéral du Protocole de Montréal, qui a travers des agences d’exécutions appuient les Etats.

Ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique