Quelle a été l’évolution de l’évocation des problématiques sécuritaires dans les titres de publications francophones en ligne concernant le Burkina Faso ces quatre dernières années (2015-2018) ? Notre chroniqueur a décrypté le contenu des médias en ligne.
Résultat stupéfiant !

Pour répondre à cette question, j’ai d’abord constitué, grâce aux fonctions avancées des moteurs de recherche, des corpus significatifs de titres pertinents couvrant les années 2015, 2016, 2017 et 2018 (jusqu’à fin octobre pour 2018).
Puis j’ai construit l’indicateur dénommé « ILIS » qui regroupe des Indices langagiers associés aux situations d’instabilité sécuritaire : concrètement, mention dans les corpus recueillis de références crisémiques comme « attaques terroristes », « terrorisme », « terroristes », « terreur », « djihadistes », « coups de feu », « explosions », « attentats », « enlèvements », « prise d’otages », etc.
La mesure de l’évolution de l’indicateur ILIS permet de mettre en évidence l’évolution de l’écho médiatique des événements liés à la situation sécuritaire du Burkina Faso post-insurrection.
Le graphique 1 en histogrammes ci-après montre très clairement que malheureusement, entre janvier 2015 et octobre 2018, la scène médiatique francophone en ligne concernant notre pays a été de plus en plus « colonisée » par des « bad news » relatives à la situation sécuritaire difficile que nous traversons.
En termes d’E-réputation, ça fait sans doute beaucoup de mal.

Ce graphique 1 montre que trois événements ont eu un retentissement national et international particulièrement marquant. Il est ici important de s’en souvenir. J’observe que ces trois lugubres événements se sont suivis à un rythme métronomique depuis janvier 2016 (un du genre par an). Le graphique 2 ci-après les met bien en évidence :
  Le 15 janvier 2016 à Ouagadougou, trente (30) personnes, dont vingt de nationalité étrangère, trouvaient la mort sous les balles assassines de terroristes sur la terrasse du Cappuccino et à l’Hôtel Splendid.
  Le 13 août 2017 à Ouagadougou, dix-huit (18) personnes dont dix Burkinabè et huit (08) personnes de nationalité étrangère trouvaient la mort sous les balles assassines de terroristes au Café Istanbul.
  Le 2 mars 2018 à Ouagadougou, une double attaque terroriste visait l’Ambassade de France et l’Etat Major des Armées du Burkina Faso. Le bilan humain fut lourd : huit (08) militaires Burkinabè tués et 61 autres blessés ; 24 civils blessés.

Ces données de fait et de perception (mais ne nous trompons pas, la perception n’est pas sans lien avec le réel. Bien souvent, la perception fonctionne comme la réalité) doivent appeler chacun à son devoir patriotique : faire notre part, aussi modeste soit-elle, pour aider le pays à sortir de l’ornière terroriste, du climat d’insécurité étouffant, handicapant, « impuissantant ».
Nous sommes toutes et tous LA SOLUTION, derrière notre Commandant en Chef, le président ROCH MARC CHRISTIAN KABORE. La sécurité c’est la première des libertés. C’est la condition pour mener sereinement nos engueulades intimes habituelles et nos projets socio-économiques.

Ousmane SAWADOGO, Expert « Text Mining » et « Web Content Mining »
Kaceto.net