L’autorité de régulation de la commande publique(ARCOP) s’est inscrite depuis sa création en 2007 dans une dynamique de renforcement de sa communication en vue de faire connaitre la réglementation qui régit son domaine d’intervention et de rendre visible son action.

C’est dans cette optique qu’il a été initié le 14 décembre 2018 à Loumbila un atelier de formation avec les hommes de média dont le but est de présenter ses missions, son fonctionnement, le cadre réglementaire, la procédure de passation des marchés publics et surtout les innovations introduites dans le mécanisme de règlement des différends.
Composé de trois organes dont le Conseil de régulation, le Secrétariat permanent et l’Organe de règlement des différends, l’Autorité de régulation de la commande a pour mission la régulation des marchés publics et des délégations de service public, selon Yamba Abdoulaye Zongo, chef de service du gendarme des marchés publics.
La mission comprend entre autres, la définition des politiques mises en oeuvre, la formation et l’information des acteurs, le maintien du système d’information, l’audit et l’évaluation du système. "En matière de litige, c’est l’organe de règlement des différends (ORD), une instance de l’ARCOP qui doit être saisie" a indiqué Abdoulaye Zongo. Tout candidat, soumissionnaire et/ou attributaire d’un marché s’estimant lésé dans les procédures d’attribution de la commande est habilité à saisir l’ORD.
Abdoulaye Zongo a précisé que "les plaintes des candidats, soumissionnaires et attributaires peuvent porter sur la décision d’attribuer ou de ne pas attribuer la commande publique, la condition de publication des avis, les règles relatives à la participation des candidats, aux capacités et/ ou aux garanties exigées.
Directeur des affaires juridiques de la commande publique, Modeste Yaméogo, a confié que la rencontre avec les journalistes visait à les familiariser avec la nouvelle réglementation de la commande publique, surtout que des innovations ont été introduites dans la réglementation. « Cette rencontre va permettre aux journalistes de contribuer grandement non seulement à vulgariser cette réglementation, mais à apporter aux populations la bonne information concernant la gestion de la commande publique », a-t-il dit.

A l’en croire, dans la nouvelle réglementation, le processus de la passation des marchés publics a été revu pour le rendre encore beaucoup plus fluide. Les lourdeurs administratives ont donc été réduites pour permettre de passer plus vite la commande publique. "Avec la pression sociale qui règne actuellement, il y a des réalisations qui ne peuvent forcement pas attendre un temps donné, donc la nouvelle réglementation s’est installée dans cette logique pour pouvoir donner plus de célérité et d’efficacité dans le domaine de la commande publique", a précisé Modeste Ouédraogo.
A la question de savoir si cette nouvelle réglementation ne va pas donner lieu à des manœuvres frauduleuses, le directeur des affaires judiciaires s’est voulu rassurant : "En même temps qu’on a décidé d’accélérer le processus, il y a des règles qu’on a instaurées pour encadrer cette procédure, donc il n’y a pas de doute quant à la qualité du travail qui sera fait", a t-il déclaré.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net