Le Mouvement jeune, démocratie et développement (MJDD) a animé dans la soirée du 30 décembre 2018 un point de presse au cours duquel il s’est prononcé sur la situation nationale que traverse notre pays. Pour le MJDD, notre pays est confronté à d’innombrables crises dont le parti au pouvoir est l’unique et seul responsable.

La situation nationale de notre pays est marquée par plusieurs mouvements d’humeur qui peuvent perturber le climat social dans les jours à venir », telle est la lecture que le MJDD fait de l’actualité burkinabè.
Selon le porte-parole de cette nouvelle organisation de la société civile, Lassina Ouédraogo, le mouvement d’humeur qu’observe la garde de sécurité pénitentiaire a engendré d’énormes conséquence qui risquent de s’empirer si rien n’est fait. « Tous les prisonniers qui étaient en attente de jugement n’ont que leurs yeux pour pleurer, car aucune programmation n’est faite, violant ainsi leur droit à un procès. Le pouvoir ferme l’œil sur la revendication des GSP, laissant ainsi les pauvres prisonniers livrés à eux-mêmes. Cela n’est pas acceptable dans un Etat de droit », a-t-il déclaré.
Les dirigeants du MJDD se disent indignés par le traitement que le gouvernement a infligé à certains activistes, notamment Safiatou Lopez, Naim Touré, Pascal Zaida, etc. ; autant d’éléments qui montrent que les droits des citoyens sont bafoués.
Le MJDD s’est aussi prononcé sur l’augmentation du prix des hydrocarbures et estime que c’est par manque d’argent frais que le gouvernement a pris cette mesure, car croient savoir les dirigeants, "des indicateurs montrent que les caisses de l’état sont au bord de la faillite ». Pour Lassina Ouédraogo, le gouvernement a augmenté la souffrance des Burkinabè avec la hausse du prix du carburant et l’accord qu’il prétend avoir trouvé avec les transporteurs n’est qu’une poudre aux yeux. « Comment le gouvernement peut-il augmenter le carburant et du même coup exiger des compagnies de transport le maintien en l’état de leur prix de transport ?", s’est interrogé le porte-parole du MJDD.
Les nouvelles taxes décidées par le gouvernement qui entrent en vigueur dès janvier 2019 ont été également commentées par les conférenciers. Pour les dirigeants du MJDD, ces taxes sont une goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase parce qu’elles sont une bombe à retardement. « Dans un pays où le gouvernement vit dans le luxe pendant que la population a du mal à joindre les deux bouts, même pas deux repas par jour à certains endroits, comment peut-on justifier ce budget qualifié de pro pauvre présenté par la ministre Rosine Coulibaly ? », s’exclame Lassina Ouédraogo.
Sur la situation sécuritaire que connait notre pays, le MJDD considère que la question n’est pas gérée comme il faut et le président du Faso devrait en tirer les leçons. "Il a prêté serment en jurant de veiller à l’intégrité du territoire national. Trois ans après, le constat est que le Burkina ne dispose plus de la totalité de son territoire ; plus de 600 écoles fermées, des infirmeries fermées, des palais de justice fermés et les Burkinabè ne sont plus égaux sur le même territoire », a fait savoir Lassina Ouédraogo.
Au vu de tout cela, le MJDD est formel : « De la solution, le MPP est devenu le vrai problème des Burkinabè ».
A l’issue de la conférence de presse, les dirigeants ont solennellement installé la section provinciale du Kadiogo du parti.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net