La Fondation RAMA et ses associations sœurs ont tenu samedi à Ouagadougou, une rencontre de travail sur leurs plans d’actions du 1er semestre de l’année 2019. Elle a offert par la même occasion 200 milles Franc CFA à chaque association pour permettre à chacune de mener à bien leurs activités.

Pour la coordonnatrice de la fondation, Rasmata Kabré, le but de cette rencontre est de présenter les plans d’actions élaborés par ses associations sœurs, les amender et de les valider.

Pour elle, la Fondation est une association à but non lucratif qui lutte contre la fistule obstétricale, les prolapsus utérins, la pratique de l’excision, les mariages précoces.

Au départ, un groupement féminin en 1990, elle est passée à une association en 1997, pour devenir une fondation en 2006 intervenant dans les 45 provinces du Burkina Faso.

Les difficultés ne manquent pas, selon Mme Kabré expliquant que celles-ci sont liées aux moyens techniques et financiers. A cela s’ajoutent le manque de dortoirs adéquats pour recevoir les femmes et également un problème d’approvisionnement en eau potable.

Photo de famille à l’issue des remise de dons
« Pour rentrer dans les villages afin de sensibiliser, il faut obligatoirement avoir du matériel roulant pour les déplacements. Et les femmes que nous hébergeons sont des femmes exclus socialement. Nous avons un centre d’hébergement pour ces femmes et chaque année ce centre reçoit environ 350 femmes. Il faut les nourrir, les blanchir, prendre en charge les maladies opportunes, faire des prises en charges psychologiques avant de les amener vers les centres de prises en charges chirurgicales comme Saint Camille, Shiphra et Yalgado », a-t-elle signalé.

Elle a précisé que pour les malades, tous les soins sont gratuits à savoir le bilan opératoire, préopératoire, la prise en charge chirurgicale et sont entièrement pris en charge par la fondation.

« En plus de les guérir de leur mal, nous leur apprenons des activités génératrices de revenus, comme le tissage, la savonnerie, la maraicher-culture dans l’enceinte du centre de la fondation », a-t-elle fait savoir.

La fondation bénéficie de l’accompagne du Secrétariat permanent du comité national de lutte contre le sida (SP/CNLS), de la CEDEAO, qui prend en charge 35 femmes atteintes de fistule obstétricale chaque année.

Selon la responsable de l’association Ramziya, Mariam Bonkoungou/ Sawadogo, son association prend en charge les personnes vulnérables et le nom Ramziya est un mot arabe qui signifie ‘’l’honorable’’.

Elle prend en compte les personnes dont les autres pensent qu’elles ne sont pas honorables par exemples les détenus, les femmes vulnérables, les enfants vivant en situation de vulnérabilité.

« Dans le cas précis aujourd’hui, nous sommes là pour les femmes vivant avec la fistule obstétricale », a-t-elle déclaré.

Pour elle, ce fond qu’elle vient de recevoir de la fondation RAMA va permettre de mettre en œuvre des activités par rapport à leur plan d’action du 1er semestre de l’année 2019 et ces activités sont en relation avec la fistule obstétricale.

« Nous avons prévu dans notre plan d’action, une rencontre avec les leaders d’opinions c’est-à-dire la coordination des femmes de deux communes de la région des Cascades qui sont vraiment touchées par cette maladie, les maires, les chefs coutumiers ainsi que les communautés religieuses », a affirmé Mme Bonkoungou.

Dans le plan d’action de la fondation, il était prévu de référer au cours de l’année 2018, 300 femmes vivant avec la fistule. Environs 305 femmes ont été référées et la fondation a promis de mieux faire en mettant davantage l’accent sur la sensibilisation.

La fondation a été lauréate du Prix de l’Organisation de la coopération islamique le samedi 1er décembre dernier, dans le domaine de la promotion féminine. Ce Prix était composé d’une médaille, d’un trophée et de la somme de 5 millions 250 milles franc.

Agence d’information du Burkina