Le président sortant du G5 Sahel, le chef d’Etat de la République du Niger, Mahamoudou Issoufou, a exprimé mardi, sa satisfaction pour l’opérationnalisation de la Force conjointe de l’organisation dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Président en exercice sortant du G5 Sahel, il estime que l’opérationnalisation de la Force conjointe constitue une satisfaction pour les pays membres en matière de lutte contre le terrorisme.
Pour lui, le G5 Sahel a été créé en 2014 sur la base de deux préoccupations que sont la sécurité et le développement.

M. Issoufou s’exprimait mardi à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse, consécutive à la conférence des chefs d’Etats du G5 Sahel.
Il a expliqué que la force conjointe a été mise en place, sur trois fuseaux que sont celui Est (Niger-Tchad), du Centre (Mali – Niger- Burkina) et celui de l’Ouest (Mali -Mauritanie).
« Nous sommes satisfaits de l’évolution de la mise en place de l’opérationnalisation de cette Force conjointe mais néanmoins, il reste des questions sur lesquelles nous allons continuer à travailler, notamment, "la recherche d’un mécanisme pérenne de financement », a-t-il confié.
De son avis, les plaidoyers vont être poursuivis afin de placer le G5 Sahel sur le chapitre 7 de la charte des Nations Unies.
Au sujet du développement, Mahamadou Issoufou a précisé que la conférence tenue en 2018 en Nouakchott, a mobilisé plus de 2 milliards de dollars américains pour le financement de services sociaux de base que sont l’éducation, la santé, les infrastructures routières dans les zones « fragiles » frontalières des différents pays du G5 Sahel.
Il a signifié que la pauvreté est à l’origine de la montée du terrorisme dans la bande Saho Sahélienne.

A entendre le président entrant du G5 Sahel, Roch Marc Christian Kabore, les mécanismes mis en place sont l’opérationnalisation de la Force conjointe et les différents projets exécutés sur le terrain.
Le Chef d’Etat a signifié que le Programme d’investissement prioritaire (PIP) et le projet de développement doivent être mis de façon urgente afin de répondre aux attentes des populations.
D’après M. Kaboré, il entend mobiliser les ressources en 2019 pour lutter contre la recrudescence des attaques terroristes dans la zone Sahel. « Nous devons travailler sur la résilience des jeunes et des femmes qui subissent des chocs et il est important qu’il ait un programme pour prendre en compte ses personnes vulnérables », a-t- affirmé.
Le président du Faso veut également œuvrer à mettre fin à l’éclosion des conflits communautaires qui ne favorise pas une cohésion sociale entre les populations de l’espace sahélien.
A cette conférence des chefs d’Etats, le Burkina Faso a été désigné pour assurer la présidence du G5 Sahel au titre de l’année 2019.

Agence d’information du Burkina