Le tracé de la route Sapaga-Pouytenga-Boulsa en projet de bitumage doit être révisé en raison de contraintes budgétaires, a soutenu, le jeudi 7 février 2019 à Manga, le directeur général du cabinet en charge du suivi-évaluation des travaux, Ousmane Nacoulma.

Le nœud gordien est la réalisation d’un barrage qui serait en projet à Sanghin dans le Nanmentenga, a fait savoir le patron du cabinet CEAM, l’entreprise en charge de l’étude de faisabilité.

Ousmane Nacoulma s’exprimait lors de l’ouverture du premier conseil d’administration de ministère des Infrastructures au titre de l’année 2019, tenu le jeudi 7 février 2019 à Manga (Centre-sud).

Il expliqué que suivant les études menées en 2016, un budget de 9 milliards de FCFA avait été arrêté pour la réalisation des 56 km entre Sapaga et Boulsa dans le cadre de la mise en oeuvre d’un programme d’urgence visant à la réhabilitation du réseau routier.

Sauf que cette étude ne tenait pas compte, a-t-il dit, des impératifs tels que la traversée du barrage de Sanghin en cours de réalisation.

« Les nouvelles études ont montré que lorsque le barrage sera plein, le plan d’eau sera de 20 km et au beau milieu de la route, l’eau sera à une hauteur de 4 mètres », a noté M. Nacoulma.

Ce qui exige donc, a-t-il poursuivi, la construction de deux ponts d’envergure avec une incidence budgétaire de plus de 9 milliards de FCFA.

D’après le directeur général de CAEM également, ce chiffre doit être revu à la hausse si l’on tient à réaliser des ouvrages répondant aux exigences de la vocation du barrage.

« Du coup, cela revient excessivement cher », a-t-il argué, avant d’annoncer que la meilleure option pour supporter le coût de l’investissement serait le contournement par la rallonge de la route de 10 km.

De l’avis du ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, cet éclairage est un exercice nécessaire pour faire comprendre les options du gouvernement dans la réalisation du tracé de la route.

En décembre 2018 mais également, le 6 février 2019, des ressortissants du Nanmentenga(Centre-nord) étaient montés au créneau pour dénoncer des manœuvres des autorités qui souhaitent dévier la route au profit d’autres localités.

Ils avaient exigé du ministère des Infrastructures, le respect du tracé initial dont l’adoption a été, selon eux, le fruit de plusieurs années de plaidoiries, d’interpellations et d’échanges avec les autorités et les populations des zones traversées.

Agence d’information du Burkina