Alors que de plus en plus, des individus armés veulent contraindre les instituteurs burkinabè à enseigner en arabe, le député Ousséni Tamboura a suggéré lundi aux confessions religieuses, de se prononcer « sans ambiguïté », sur la nécessité d’une école publique laïque.

« Il me semble à l’observation et aussi en tant que député de cette région (Sahel), qui a suivi un peu l’évolution de la situation, qu’il faut obtenir de l’ensemble des confessions religieuses du Burkina Faso, qu’elles aient une déclaration, une vision claire, que l’école publique doit être laïque », a déclaré jeudi le député Ousséni Tamboura.

Le député du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, pouvoir) s’exprimait jeudi au Parlement, pendant la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré.

« C’est important que vous (Christophe Dabiré) obteniez cette position de l’ensemble des confessions religieuses. Parce qu’à l’observation, un discours ambiguë depuis des années, a permis que ceux qui voudraient fermer les écoles, ont surfé sur cette façon de voir notre école », a ajouté M. Tamboura.

Rappelons qu’un millier d’écoles ont refermé leurs portes ces trois dernières années au Burkina Faso, en majorité dans les régions du Sahel, du Nord et de l’Est, à cause du terrorisme et des menaces proférées sur des instituteurs, pour qu’ils enseignent en arabe en lieu et place du français.

« Je ne cite pas une confession religieuse en particulier mais à l’observation, toutes les confessions sont concernées. A charge pour ces confessions de réaliser les enseignements religieux complémentaires pour les enfants. Il faut qu’au Burkina Faso, l’école soit publique et laïque », a précisé Ousséni Tamboura.

Agence d’information du Burkina