« Chrétien authentique », « travailleur infatigable », des fidèles catholiques ont rendu hommage au Père César Fernandez (73 ans), assassiné vendredi par des terroristes, alors qu’il venait d’installer un centre de formation pour les jeunes à Ouagadougou.

« Nous sommes dans la douleur aujourd’hui en apprenant le retour à Dieu du Père César. Le père César était un digne chrétien, engagé, un pasteur qui aime ses brebis, qui laisse de côté celle qui se porte bien pour aller chercher le plus petit malade. Depuis qu’il est arrivé à Ouagadougou, dans la communauté (Don Bosco), il ne fait que courir derrière les âmes pauvres, (spirituellement surtout) », a déclaré Félicité Bazongo.

Mme Bazongo s’exprimait samedi dans la soirée, à l’issue d’une prière organisée par les fidèles chrétiens de la coordination Saint Dominique Savio (Paroisse Notre Dame des Apôtres de la Patte d’Oie, Sud de Ouagadougou), pour le repos de l’âme du Père César.

En rappel, le Père César Fernandez (73 ans ) a été exécuté vendredi soir près de Bittou (Centre-est), à la frontière togolaise, alors qu’il avait quitté Lomé pour Ouagadougou. Ses bourreaux (terroristes) venaient de s’attaquer à un poste de contrôle de douane, tuant quatre douaniers burkinabè.
« Il a fait tout ce qu’il pouvait pour le Centre d’aide de Don Bosco, pour que les jeunes filles démunies puissent avoir de la formation. C’est l’homme à tout faire, c’est le chrétien authentique. Il est très fidèle à sa foi, très authentique et je pourrai même dire que mourir en martyre comme il a fait aujourd’hui, ça lui ressemble. Parce que il était prêt à témoigner jusqu’au bout », témoigne Félicité Bazongo.

Le Père César qui a longtemps vécu au Togo, a ouvert en 2016 à Ouagadougou au nom de sa communauté salésienne, le centre d’aide Don Bosco (près de Bonheur Ville), formant les jeunes à la couture, au dessin et à la teinture.

Il s’était également beaucoup investi dans la prise en charge spirituelle de nombreuses personnes. « C’est un travailleur infatigable, toujours disponible. Quand il est venu, là où vous lui demandez pour aller faire la messe, il part. Vous lui demandez les confessions, il est là », raconte Edgard Michel Yoni, le Coordonnateur de la Coordination Saint Dominique Savio, situé au Centre Don Bosco.

M.Yoni a précisé que le Père César qui venait de fêter ses 50 ans de sacerdoce, donnait des formations et des enseignements dans les différentes Communautés chrétiennes de base (CCB). « Ce qui était marquant chez lui, il était toujours en train de travailler, en train d’accomplir toujours sa mission comme il l’a toujours dit » a poursuivi le coordonnateur, Edgard Michel Yoni.

« Je crois sincèrement que le père César aujourd’hui se retrouve auprès du Père (Dieu). J’ai une conviction profonde en cela. (…) Je souhaite qu’il prie énormément pour que Dieu suscite entre nous, de nombreux père César », a conclu Félicité Bazongo.

En rappel, le Père César (à ne pas confondre avec le fondateur des ‘’Remèdes du Père César’’), était membre de la Congrégation des salésiens, institution fondée à Turin (Italie) par saint Jean Bosco, le 18 décembre 1859.

La vocation de la congrégation des salésiens est de donner une éducation à la jeunesse. Ils ont pour cela, la gestion d’écoles, principalement professionnelles, de maisons à caractère social et de paroisses. Ils sont présents sur les cinq continents, renseigne toujours Wikipedia.

Agence d’information du Burkina