Quelques semaines après sa déclaration de politique générale qui a été validée à l’assemblée nationale, le premier ministre Christophe Dabiré a entrepris depuis le 28 février 2019 une série de visites auprès des autorités religieuses et coutumières.

Dans la matinée du 1er mars , le premier ministre était chez le Mogho Naba Baongo pour une visite de courtoisie. L’entretien a duré une trentaine de minutes entre les deux hommes et à l’issue duquel Christophe Dabiré a confié à la presse être venu tout simplement rendre une visite de courtoisie au chef des Mossés. "Le Mogho Naaba est un très grand ami de longue date et je suis toujours venu le saluer en tant qu’ami », a-t-il déclaré, puis d’ajouter : " En tant que premier responsable du gouvernement, c’est une responsabilité qui me conduit à venir saluer celui qui représente la tradition au niveau de notre pays. A travers lui, je m’adresse à l’ensemble des coutumiers de notre pays afin qu’ils puissent accompagner la mission qui m’a été confiée, qu’ils m’accompagnent dans le travail qui sera fait et que ma mission soit un succès ».

Pour Christophe Dabiré, le Burkina a besoin de réconciliation et d’unité et ce sont ces personnes ressources qui peuvent contribuer à la réalisation de ces grandes valeurs traditionnelles de notre pays. A l’en croire, le Mogho Naba a indiqué qu’en tant que garant des traditions, il sera toujours là pour soutenir le pays et les hommes qui ont été désignés pour conduire les affaires de la nation. Il a montré sa disponibilité à accompagner toute entreprise qui vise à consolider la paix et la cohésion sociale.
« Sa majesté s’est réjouit du fait que le premier ministre ait été placé à la tête du gouvernement burkinabè. Sa majesté a rassuré le premier ministre qu’en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, il l’accompagnera dans sa mission pour le succès de la réconciliation nationale, de la paix dans le pays et le développement », a laissé entendre le Laarlé Naba Tigré.
En fin de journée, le premier ministre est rendu à la Conférence épiscopale Burkina-Niger, pour présenter sa mission et "la placer sous sous la protection divine ». Il a été reçu par le cardinal Philippe OUEDRAOGO, Archevêque métropolitain de Ouagadougou et en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la Cohésion Sociale, Siméon Sawadogo.
"Tous les évêques ici présents ont toujours été parmi ceux-là qui ont toujours formulé aux gouvernants des recommandations pour que la situation sociopolitique puisse aller dans la bonne direction. Au moment où j’entame mon mandat à la tête du gouvernement, il était bon de venir parler avec eux pour qu’ils fassent des bénédictions pour l’ensemble du pays et la mission que j’aurai à accomplir à la tête du gouvernement », a déclaré le premier ministre. Il a confié que la rencontre s’est transformée en une séance de travail parce que ses interlocuteurs ont voulu savoir quelles étaient les dispositions envisagées dans les mois à venir pour renforcer le vivre ensemble. " Nous avons réaffirmé notre disponibilité à l’accompagner puisque l’Eglise en définitive est au service de la population. Nous travaillons peut-être à des niveaux divers mais l’essentiel est que tous, nous soyons au service de cette même population avec laquelle nous cheminons. Pour nous, dans l’Eglise, l’autorité est toujours un service qu’on exerce pour assurer le bien commun. C’est dans cet esprit que nous aimerions vraiment qu’il travaille", a commenté Paul Ouédraogo, Archevêque de Bobo-Dioulasso.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net