Au total, 104 cas de méningite ont été enregistrés dans les services sanitaires de la région du Sud-Ouest depuis le début de l’année où trois des cinq districts sanitaires sont en situation d’alerte, a-t-on appris, mercredi, de sources sanitaires.

Selon les autorités sanitaires, la région n’est pas en situation d’épidémie de méningite malgré les 104 cas enregistrés et le fait que les districts de Dano, de Gaoua et de Batié sur les cinq que compte la région ont franchi le seuil d’alerte.

La région du Sud-Ouest où on constate de nombreux mouvements de populations, note-t-on, est frontalière de deux pays à savoir la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Au centre médical de Gaoua, chef-lieu de la région, trois cas ont été enregistrés et un enfant de douze mois en provenance de la Côte d’Ivoire a été suspecté et placé en observation dans l’attente des analyses du liquide céphalo-rachidien.

Face à cette situation, les autorités sanitaires exhortent les populations à se protéger et éviter autant que possible de s’exposer ou d’exposer les enfants à la poussière. Elles conseillent également d’éviter que les muqueuses nasales ne se dessèchent en les humidifiant avec du beurre de karité.

Elles conseillent par ailleurs d’être à jour de son calendrier vaccinal et de se référer automatiquement à un centre de santé en cas de malaises et d’apparition de symptômes. Malgré la centaine de cas, la région du Sud-Ouest n’est pas en situation d’épidémie de méningite.

Le gouvernement burkinabè, rappelle-t-on, avait déclaré, le 6 février dernier, l’épidémie de méningite dans la commune rurale de Botou (province de la Tapoa/Région de l’Est).

Selon la ministre en charge de la Santé, Claudine Lougué, qui avait annoncé la nouvelle, les investigations avaient permis de constater que le seuil de 10 patients pour 100 000 habitants a été dépassé.

Face aux risques d’épidémie de méningite cette année au Burkina Faso, le ministère de la Santé a déjà initié un plan de riposte et outillé l’ensemble des acteurs intervenant dans la gestion des épidémies, sur d’éventuels cas de méningite. Elle a aussi organisé une réunion en février dernier ayant regroupé les gouverneurs des régions.

Entre 2010 et 2017, les cas de méningite ont considérablement baissé dans le pays, passant de 6837 cas à 2648 cas. Pour les autorités sanitaires, la méningite demeure une pathologie épidémique récurrente au Burkina Faso.

Xinhua