Malgré son emploi du temps extrêmement chargé, le président du Faso a sacrifié à l’obligation d’échanger avec ses compatriotes de la diaspora, à l’occasion de ses séjours à l’étranger. Ce matin, au pays d’Idriss Deby, il a rencontré la communauté burkinabè vivant au Tchad. Ils sont estimés à 3000 personnes, exerçant dans divers domaines, dont le secteur informel principalement. On compte aussi des personnels d’expertise, dans le domaine de la médecine, de l’entreprise et de la fonction publique internationale, et des professions libérales.

Avec eux, Roch Marc Christian Kaboré a fait le point de la situation nationale, abordant les questions politiques, sociales, sécuritaires...
Sur le passage à la cinquième République, la voie référendaire sera le mode d’adoption de la Constitution. Le vote des Burkinabè de l’extérieur sera une réalité en 2020, et les dispositions seront prises pour que les Burkinabè vivant dans la juridiction prennent part aux consultations électorales à venir. Sur le plan économique, le président du Faso a dressé le tableau de la situation, avec une exécution satisfaisante du PNDES, tout en soulignant néanmoins combien les efforts sont plombés, par des revendications sociales tous azimuts, dont les plus handicapantes sont celles des travailleurs du Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, qui sont dans une logique de grève qui ne dit pas son nom, autour du fonds commun. Mais, rassure le chef de l’Etat, des solutions ne sauront manquer.

Au plan sécuritaire, Roch Marc Christian Kaboré a informé ses compatriotes de la montée en puissance des forces de défense et de sécurité, dans la lutte contre le terrorisme. Pour lui, « nous devons avoir l’initiative. Nous ne devons pas être passifs, mais plutôt offensifs, afin que la peur change de camp ». D’ailleurs, affirme-t-il, « au fur et à mesure que la sécurisation va se faire, nous allons procéder à la réouverture des écoles fermées ».
Après avoir fait son exposé sur la vie de la Nation, Roch Marc Christian Kaboré s’est prêté aux questions, afin de recueillir les préoccupations de ses compatriotes. On retient, entre autres sujets évoqués, les difficultés liées à la carte de séjour, le besoin d’une maison du Burkina Faso, la nationalité burkinabè pour les couples mixtes, ...
De l’avis du délégué CSBE, les Burkinabè du Tchad vivent en harmonie. Roch Marc Christian Kaboré les a exhortés à être de vaillants ambassadeurs de l’image de leur pays. « Nous avons bon espoir que nous allons pouvoir relever le défi en matière de développement, en matière de sécurité et en matière de cohésion sociale », a-t-il conclu la séance.

Direction de la communication de la Présidence du Faso