Le 28 mars 2019, l’ONG WATER AID a organisé un atelier sur l’intégration des secteurs de l’eau, de l’hygiène et l’assainissement dans les programmes du ministère de la santé afin d’améliorer la santé des populations. C’était en présence de Léocadie Ouoba, directrice des programmes de Water AID, représentante du Directeur pays de l’ONG, du représentant du directeur général de l’eau potable, ainsi que le représentant du directeur régional de la santé du Centre.

L’accès à l’eau potable pour tous reste un défi à relever dans notre pays. Selon la directrice des programmes de WATER AIDD, Léocadie Ouoba, au 31 décembre 2018, le taux d’accès à l’eau potable était de 74% au niveau national contre une cible de 76% et avec d’énormes disparités entre les régions, les provinces et les communes. Quant au taux d’assainissement, il est seulement de 22,6% contre une cible de 27%, même si le taux actuel représente un bond significatif par rapport à la situation de référence de 2010 qui était de 0,8% !
A en croire Léocadie Ouoba, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a montré en 2014 que 88% des maladies diarrhéiques sont imputables à la mauvaise qualité de l’eau, à un assainissement insuffisant et une hygiène défectueuse. Sur la base de cette étude, Water AID publié en 2014 un rapport montrant qu’environ 123.000 enfants Burkinabè de moins de 5 ans ont perdu la vie depuis 2000 du fait du manque d’accès à des toilettes. Une étude de l’UNICEF a également établi qu’au Burkina Faso, le manque d’eau et d’installations sanitaires dans les établissements scolaires figuraient parmi les principaux motifs d’abandon ou de pertes d’heures de cours par les filles scolarisées.
« Nous avons donc de ce fait associé les acteurs qui interviennent dans l’eau, l’assainissement à cet atelier, pour voir comment avoir une synergie d’actions afin que l’eau de qualité puisse atteindre toutes les populations et leur donne la santé", a expliqué la directrice des programmes de WATER AID.
Elle espère qu’à l’issue des travaux de l’atelier, les prestataires de santé soient sensibilisés sur l’importance de respecter certaines précautions : la prise en compte de l’eau pour le lavage régulier des mains au savon ; qu’ils s’engagent à le systématiser au cours de leurs prestations dans les centres de santé ; que les clientes de la maternité et autres usagers de l’hôpital soient sensibilisées sur l’importance du lavage des mains au savon au cours des 28 premiers jours suivant la naissance des nouveaux-nés ; que l’Association burkinabé des sages-femmes et maïeuticiens, les responsables des écoles de santé s’engagent à promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène dans les centres de santé et les écoles professionnelles de santé, etc.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net