Hier 1er avril en fin de soirée, la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), conduite par son président Ablassé Ouédraogo a été reçue en audience par le premier ministre Christophe Marie Dabiré avec la réconciliation nationale au menu des échanges.

A la sortie d’audience, ce sont des visage très radieux qui se sont prêtés aux questions des journalistes. A en croire Ablassé Ouédraogo, c’est le premier ministre Dabiré qui a invité les membres de la CODER pour une séance de travail sur la situation nationale. « Nous avons répondu positivement et nous n’avons pas été déçus », a confié Ablassé Ouédraogo, président de la CODER, avant de poursuivre : « Il nous a rassurés que la réconciliation nationale était une nécessité pour notre pays. Il nous a aussi confirmé que c’était un impératif catégorique si on voulait construire la nation. C’est d’ailleurs ce que la CODER dit depuis plus de trois ans ».

Le président du parti Le Faso Autrement a également indiqué que lui et ses camarades ont saisi de l’occasion pour remettre au premier ministre en mains propres le Mémorandum sur la réconciliation nationale au Burkina Faso, le même document qui avait été remis le 13 février 2018 au président du Faso. « Le premier ministre nous a promis qu’il allait lire le document et que s’il y avait des éclaircissements, il allait nous solliciter. Ce qu’il nous a dit et qui nous a réconfortés, c’est qu’il est en train d’amorcer un dialogue national sur instruction du président du Faso. Et nous sommes convaincus de cela. Il nous a dit que c’était son intime conviction que d’ici la fin de son mandat, le processus de la réconciliation nationale allait pouvoir démarrer. Nous sommes fiers de ce qu’il nous a dit parce que quand on regarde dans les pays voisins comme le Mali, ils sont en train d’amorcer un dialogue de haut niveau. Pareil en Cote d’Ivoire où le président Alasane Ouattara a envoyé une équipe pour rencontrer l’ancien président Laurent Gbagbo », a détaillé Ablassé Ouédraogo.
Pour lui, il est évident qu’il ne saurait y avoir de réconciliation nationale si tout le monde n’est pas présent. C’est pour cette raison que la CODER milite pour le retour de tous ceux qui sont hors du pays suite à l’insurrection populaire et du putsch de septembre 2015. "On ne pourrait faire la réconciliation si ceux-ci ne sont pas présents", a conclu Ablassé Ouédraogo.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net