A la veille de l’examen du baccalauréat 2019, des candidats rencontrés dans la province Kourwéogo, affichent une sérénité remarquable tandis que d’autres sont hésitants, à cause des grèves qui ont secoué certains établissements de la localité durant l’année scolaire.

Nous sommes dans la matinée du mardi 18 juin 2019 au lycée municipal de Boussé. L’heure est aux dernières révisions pour affronter les épreuves du baccalauréat qui débutent le 21 juin 2019.

Samuel Zoungrana, en classe de Terminale A, a les yeux rivés sur ses cahiers. « Nous sommes prêts pour affronter les épreuves du baccalauréat de cette année », affirme avec sourire le candidat de 22 ans. Très confiant, il fait savoir que tout examen s’obtient par le travail.

Sa camarade Rachelle Ouédraogo dit avoir fait ces derniers jours, un maximum d’exercices de mathématiques, de philosophie et de sciences physiques et bien autres pour renforcer ses connaissances.

« Tout se passe bien pour le moment et je pense réussir à mon examen par la grâce de Dieu », confie-t-elle. Cette candidate de 21 ans, qui est à son premier essai, invite ses camarades à fournir beaucoup d’efforts le jour de la composition mais, surtout à garder la sérénité tout au long de l’examen.

Sanata Sawadogo en classe de terminale A au Lycée Dimdolobson, affiche la même détermination et pense aussi tirer son épingle du jeu.

Ils sont au total 800 candidats dans la commune de Boussé à aller à la conquête du premier diplôme universitaire sur un total de 110 508 candidats au niveau national.

Si la plupart des candidats que nous avons rencontrés se sentent prêts, d’autres par contre sont dubitatifs, au regard des troubles enregistrés dans certains établissements.

C’est le cas de Alimata Kabré, 17 ans, élève en classe de Terminale A au Lycée municipal de Boussé. « Nous n’avons pas eu assez de cours cette année en classe, mais nous sommes prêts pour l’examen », lâche-t-elle la mine un peu serrée.

L’administration fin prête

Son camarade de classe, Fulbert Ouédraogo, lui, dit prendre des renseignements avec ses frères qui ont déjà composé cet examen pour comprendre les tenants et aboutissants. Pour ce candidat de 21 ans, l’heure est à l’organisation individuelle afin de mieux traiter les sujets des examens passés.

Bernadette Kagambèga en classe de Tle A au Lycée privé Baonbangré Betsalell dit être angoissée. « Nous sommes en train de fouiller partout. Cette situation nous angoisse nous prions Dieu pour qu’on soit parmi les admis », l’élève de 24 ans.

Souleymane Kaboré, élève Tle D au lycée privée Yam-Wekré de Boussé, quant à lui, se remémore toujours de son échec en 2018. Il dit espérer que cette douloureuse expérience ne se reproduise plus.

Pour les responsables administratifs, les préparatifs vont bon train.

« Nous sommes en train de préparer les salles de composition parce que chaque année le nombre des candidats ne fait qu’augmenter », soutient le censeur du lycée Dimdolosom, Samuel Ouédraogo.

Selon lui, les quelques 800 candidats de la commune de Boussé, sont repartis dans quatre jurys dont trois au lycée provincial et un au lycée municipal. Pour l’instant aucun d’incident n’a pas été signalé, insiste-il.

Au lycée privé Baonbangré Betsalell, le proviseur Adama Dah explique que l’heure est à la phase des révisions pour les candidats. Pour M. Dah, les cours sont terminés malgré les difficultés rencontrées au cours de l’année scolaire et liées aux grèves.

Cette situation n’a pas facilité la préparation de l’examen, reconnait-t-il. Il affirme que son établissement prépare une soixantaine de candidats pour la série A4, à travers des séances d’exercices.

Le fondateur du Lycée Yam-Wekré Boureima Perkouma, joint au téléphone, relève que tout se prépare bien dans son établissement. Il signale que des cours de renforcement ont été initiés dans les disciplines telles les mathématiques et les sciences physiques pour soutenir les candidats. Selon M. Perkouma, son lycée présente au total 80 candidats dont 59 garçons et 21 filles.

Le plus jeune candidat du Burkina introuvable à Boussé

L’AIB a fait le tour des lycées publics et privés de la ville de Bousé en vue de faire un gros plan sur le plus jeune candidat au Baccalauréat 2019 qui force l’admiration. L’agence a essayé de retrouver l’élève en question pour mieux s’imprégner de son cursus scolaire si particulière et édifiant. Mais, contre toute attente, point de trace.

Le plus jeune candidat de 14 ans au Baccalauréat 2019, censé être Laurent Samba du Lycée privé Baonbangré Betsaleel de Boussé, s’est révélé inexact.

Le proviseur vérifie sa liste et se rend compte que l’élève en question a 25 ans puisqu’il est né en 1994. Du coup, l’on se pose la question où se trouve le plus jeune candidat au Baccalauréat 2019. Est-il à Boussé comme l’a annoncé le Conseil des ministres du 13 juin 2019 ou réside-t-il dans une autre localité du Burkina ?

Agence d’information du Burkina