Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans sa déclaration à l’occasion de la commémoration en différé de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, a exhorté, jeudi, les Burkinabè à une mobilisation exemplaire contre la maladie.

Dans son message dont l’AIB a reçu copie, le président Kaboré rappelle que la commémoration en différé de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme aura lieu demain 28 juin 2019 à Bobo-Dioulasso, en même temps que le lancement de la campagne de distribution universelle de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action.

Pour lui, cette commémoration et ce lancement constituent deux évènements majeurs de son agenda pour la santé des Burkinabè.

Le chef de l’Etat burkinabè fait observer que c’est sous le thème : « Zéro palu ! Je m’engage », que la journée mondiale de lutte contre ce fléau a été placée cette année.

« Au moment où le rapport 2017 de l’OMS révèle que la lutte contre le paludisme enregistre un grand recul avec plus de cinq millions de cas supplémentaires par rapport à 2016, nous devons tous nous mobiliser pour lutter plus énergiquement contre cette maladie », indique Roch Marc Kaboré.

Et de mentionner que la lutte contre le palu nécessite un investissement continu de la part des professionnels de santé et un réel engagement politique de l’Etat, des communautés et du secteur privé.

« C’est pourquoi, j’exhorte, chaque Burkinabè, où qu’il soit, à une mobilisation exemplaire afin que dans nos familles, aucun cas de paludisme ne survienne », souligne-t-il dans la déclaration, précisant que « cet engagement qui, a priori, semble utopique, est bien possible ».

Le président Kaboré estime que la campagne de distribution universelle de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action, constitue un signal fort qui invite à sortir massivement sur les sites de distribution pour les obtenir.

Il profite de l’occasion pour renouveler ses remerciements aux Partenaires techniques et financiers (PTF) qui, de son point de vue, « demeurent toujours à nos côtés afin que nous puissions relever les défis dans tous les domaines et particulièrement dans celui de la lutte contre le paludisme ».

« Je voudrais ici, en mon nom propre et au nom du Gouvernement, vous rassurer de notre engagement à accompagner cette lutte dans un élan populaire vers son élimination complète », conclut-il le message.

Le paludisme demeure un problème de santé publique préoccupant au Burkina Faso et ce, nonobstant la mise en œuvre de mesures préventives et curatives.

Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 92 % des cas de paludisme sont enregistrés en Afrique, soit 200 millions de victimes.

Ces chiffres placent le continent loin devant l’Asie du Sud-Est (5%) et la région de Méditerranée orientale (2%).

Dans l’un de ses derniers apports, l’OMS révèle une légère augmentation du nombre de cas de paludisme en 2017 avec 219 millions de personnes touchées contre 217 millions en 2016.

Agence d’information du Burkina Faso