Le jeudi 27 juin 2019, le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement, CISAG, était face à la presse nationale. Dans l’enceinte du Centre de presse Norbert Zongo, il a été question de l’actualité politique, économique et sécuritaire. Pour cette OSC que dirige Issiaka OUEDRAOGO, le Burkina Faso vit des moments difficiles. Lesquels exigent de la part de tous les acteurs politiques ou non, une prise de conscience réelle et effective par rapport à la situation actuelle.

Le CISAG, le Centre d’information et de suivi des actions du gouvernement interpelle. Le jeudi 27 juin 2019 à l’occasion d’ une nouvelle sortie médiatique, il a mis le doigt sur les événements actuels dans le pays, en lien avec les attaques terroristes et les déplacements de populations qui ne font que compliquer la recherche d’une sortie de crise au plan économique et social.
Mais ces difficultés, de l’avis des conférenciers, sont loin d’avoir désarmé l’ardeur des partis politiques. Ces derniers semblent au contraire plus que jamais engagés dans la course à la présidentielle de 2020. Et ce, alors même que certaines populations, victimes de la vague d’insécurité dans leur région, tentent de trouver refuge dans des zones plus sécurisées.
Pour cette organisation de la société civile, tout retour de ces déplacés, doit donc tenir compte de la réalité dans leur localité d’origine et ne pas les exposer davantage à des risques immodérés de la part des groupes armés. D’où l’exhortation à une action concertée pour rendre toute action possible sur le terrain.
« La patrie est en danger »
Au cours de ladite conférence de presse, un satisfécit a été adressé à l’endroit des forces de défense et de sécurité, dans la traque des terroristes. Mention spéciale a été également faite au gouvernement, pour l’approche développement initiée avec les partenaires techniques et financiers, pour tenter de gagner la bataille contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Face aux polémiques répétées liées aux soubresauts de l’actualité, le CISAG estime que la démission du Chef de l’Etat, bien que réclamée par certains acteurs politiques locaux, n’est pas la solution. Néanmoins, il appelle le Président du Faso à prendre les mesures idoines pour protéger les intérêts du pays au niveau bilatéral et à œuvrer de sorte à éviter dit-il, les tâtonnements institutionnels, constatés dans la gestion des affaires de l’Etat. Avec notamment, ces télescopages répétés entre ministres et qui nuisent à la bonne lisibilité de l’action publique.

Pour ce qui est du nouveau code pénal récemment adopté par l’Assemblée nationale, Issiaka OUEDRAOGO et ses camarades estiment que dans un Etat de droit, le principe c’est l’élargissement des espaces de liberté et non leur restriction. Dans ce sens, il invite les autorités à travailler plutôt dans le sens de la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance ainsi qu’à la libre circulation des personnes et des biens.

Juvénal Somé
kaceto.net