Le Naaba Boalga de Dawelgué (Saponé) a invité ses pairs, à s’impliquer dans la « déconstruction des allégations de sorcellerie », dans un contexte marqué par la recrudescence des violences contre des femmes accusées de cette pratique.

« Si les chefs traditionnels prennent le parti de déconstruire certaines valeurs ancestrales qui ne sont plus dignes d’être transmises aux générations montantes, la probabilité qu’ils soient écoutés est considérable », a écrit le Naaba Boalga de Dawelgué, dans une déclaration parvenue lundi à l’AIB.

Naaba Boalga qui fait cas de la sorcellerie, a ajouté que la contribution des chefs traditionnels est très importante parce qu’ils occupent un rôle central dans les us et coutumes des populations.

Plusieurs femmes accusées de sorcellerie ont été récemment violentées, précisément dans la région du Centre-est, obligeant le gouverneur Antoine Ouédraogo a adressé un avertissement à des prétendus guérisseurs, à l’origine des accusations.

Le Naaba Boalga, à l’Etat civil Issaka Sourwema a rappelé que personne ne peut violer la résidence d’un chef traditionnel pour s’en prendre à une personne qui y a trouvé refuge peu importe le délit ou le crime qu’elle aurait commis.

L’ex Directeur générale des Editions Sidwaya (presse publique) a aussi noté que l’Empereur des Mossé (ethnie majoritaire) le Moogho Naaba Baongho a demandé aux chefs traditionnels de s’abstenir de se saisir des problèmes de sorcellerie ou de s’impliquer dans les accusations y relatives.

Naaba Boalga a mentionné que les accusations de sorcellerie sont plus élevées dans les régions mossé que dans d’autres localités du Burkina Faso.

Agence d’information du Burkina