L’unique voie ferroviaire reliant la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est coupée depuis le 06 septembre 2016. C’est la conséquence de l’effondrement d’un pont métallique datant de 1910 et enjambant le fleuve Nzi sur environ 250 m, au passage d’un train de marchandises à Dimbokro (environ 250 km au nord d’Abidjan).

Cette situation devrait encore durer une quinzaine de jours, le temps d’effectuer les travaux de réparation. Selon la Direction de la Sitarail, filiale Bolloré Transport & Logistics qui exploite ce chemin de fer, « des moyens importants sont mis en œuvre pour la reconstitution de la plateforme ferroviaire, le rétablissement de la voie ferrée et la reprise des circulations ferroviaires, d’ici une quinzaine de jours ».

Cette responsabilité de la Sitarail dans la réhabilitation de cet ouvrage d’art intervient moins de deux (2) mois après la signature de la convention de concession révisée pour la gestion et l’exploitation du chemin de fer Abidjan-Ouaga entre les gouvernements ivoiriens et burkinabè et le groupe français Bolloré Transport & Logistics.

Selon cette convention de partenariat public privé, les investissements de renouvellement et de maintenance des infrastructures de ce réseau ferroviaire sont désormais essentiellement de la responsabilité de la Sitarail. Ceux-ci portent non seulement sur la voie ferrée et les ouvrages d’art mais aussi les ateliers industriels de maintenance et les gares de passage.

A noter que le chemin de fer Abidjan-Ouaga est d’une importance vitale pour les échanges commerciaux entre Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. La valeur de ces échanges est passée d’environ 165 milliards de FCFA (283 millions $) en 2011 à environ 290 milliards de FCFA (498 millions $) en 2014. En volume, ces échanges sont passés de 402 000 tonnes en 2011 à environ 658 000 tonnes en 2014. Le Burkina Faso est ainsi le sixième pays client mondial de la Côte d’Ivoire.

Annuellement, cette ligne de chemin de fer transporte 300 000 passagers et environ 910 000 tonnes de marchandises, à savoir du coton, des hydrocarbures, etc.

En septembre 2015, un important plan de réhabilitation et de modernisation de cette ligne, d’un cout total de 262 milliards de FCFA (400 millions d’euros), a été lancé. Ces travaux devraient permettre, à leur terme, de transporter plus de 3 000 000 de tonnes de manganèse par an pendant toute la durée de vie de la mine de manganèse de Tambao au Burkina Faso.

Mais aussi, plus de 2 000 000) de tonnes de marchandises par an et plus de 2 000 000 de voyageurs par an.

Ecofin