L’année passée la fête de Tabaski est tombée sur la période de coup d’État avec ses conséquences néfastes sur l’économie. Opération ville morte et couvre feu avaient notamment empêché les Burkinabè de célébrer la fête du mouton comme il se doit. L’engouement de cette année semble être sans pareil, comme s’il fallait en quelque sorte rattraper l’occasion manquée de 2015

Jusqu’à ce matin jour de fête, les moutons et autres poulets s’arrachaient dans les marchés, mais aussi aux abord des grands artères. La circulation est dense, chacun cherchant l’ingrédient qui manque à sa sauce, l’élément qui manque à sa fête. Hier soir veille de la fête, les poulets étaient vendus à 3500f l’unité et les prix des moutons variaient entre 40.000f et 300.000f !

Certains chefs de famille ont préféré attendre la veille avant d’acheter leurs moutons espérant ainsi voir baisser les prix.Il est vrai que les commerçants qui viennent de l’intérieur du pays veulent vendrent toutes leurs bêtes avant de rebrousser chemin.

Le Burkina étant un pays où les religions cohabitent en bonne intelligence et où il y a beaucoup de mariages inter religieux, la fête de Tabaski est célébrée à des degrés différents dans pratiquement toutes les familles. Les boubous en Bazin notamment seront de sortie aujourd’hui que l’on soit musulman ou pas. Certains iront saluer leurs voisins, amis et collègues, d’autres recevront des connaissances et des parfaits inconnus. Moment de partage, on mangera en commun et il y en aura pour chaque convive.

Kaceto.net