Pour les militants de l’UPC ( Union des Populations du Cameroun ) et les progressistes africains, l’assassinat de UM NYOBE ce 13 septembre 1958 fut un véritable tremblement de terre qui ébranla toute l’Afrique.
Cet évènement on ne peut plus tragique ne peut être compris que si on se rend compte que Ruben UM NYOBE était le Porte-parole des militants et des sympathisants de son parti, l’UPC, qui revendiquaient légitimement et pacifiquement l’affranchissement de leur pays du joug colonialiste franco-britanique. Cet affranchissement devait passer par la Réunification des parties francophone et britanique du Kamerun divisé, suivi par l’Indépendance immédiate du pays, permettant ainsi de créer les conditions favorables à l’amélioration de la vie des masses populaires. Pourtant, UM NYOBE dans
ses activités politiques n’avait jamais manifesté de quelque façon que ce soit des signes de violence qui auraient justifié la forfaiture franco-britanique.
Ce qui inquiétait fortement les colonialistes en UM NYOBE, ce sont ses qualités humaines extraordinaires, sa grande clairvoyance, son niveau très élevé d’engagement militant et patriotique, sa grande connaissance de son peuple et de ses aspirations, sa symbiose avec ce peuple dont il était le Porte-parole (Mpodol, en langue Bassa), sa grande capacité de mobilisation des masses populaires et d’organisation, sa maîtrise de la communication orale et écrite, son intransigeance pour ce qui est du respect des principes et des valeurs, bref son immense charisme. Il était donc un sérieux obstacle à la
perpétuation de leur domination dans ce pays.
Malgré les répressions de toutes sortes qui n’ont jamais cessé de s’abattre sur les militants de l’UPC et sur les patriotes kamerunais, le combat de UM NYOBE continue jusqu’à ce jour à travers des héritiers politiques qui portent les aspirations légitimes du peuple kamerunais. Ces héritiers s’associent à
d’autres forces patriotiques du pays dans des fronts de lutte pour l’avènement d’un Kamerun libre et démocratique, dont l’économie sera tournée vers la satisfaction de la majorité des kamerunaises et des kamerunais. Le programme de ces fronts de lutte, dénommé en anglais « Stand up for Cameroon »
c’est-à-dire : Debout pour le Cameroun, est une adaptation contemporaine du programme de l’époque de UM NYOBE.

Paris le 13 septembre 2016

Par la Section de France de l’UPC