Le Regroupement des mouvements spécifiques (RMS, société civile) a appelé jeudi, le Burkina Faso à limiter sa coopération avec la France aux questions de développement et à compter sur ses propres forces pour vaincre le terrorisme.

« Il n y a que les Burkinabè seuls qui peuvent défendre la patrie. La coopération entre le Burkina et la France devrait concerner uniquement les questions de développement », a déclaré le président de RMS Michel Rabo, lors d’une conférence de presse.

De son avis, la collaboration militaire entre le Burkina Faso et la France ne doit plus continuer.

Depuis mi-août, le Burkina Faso subit une recrudescence des attaques terroristes, ayant fait une cinquantaine de victimes civiles et militaires.

Pout le RMS, il est temps que les autorités donnent au peuple burkinabè, des informations sur « les motifs de déstabilisation du pays ».

Par ailleurs, le président du RMS pense comme le Chinois Sun Tsu, que pour venir à bout du terrorisme, il est nécessaire de connaître son ennemi d’une part et la portée de ses propres forces, d’autre part.

Sur le plan de la justice, le mouvement félicite le tribunal militaire pour avoir
résisté « aux nombreuses perturbations » durant le procès du coup d’Etat de septembre 2015, avant de souhaiter que le paiement des dommages et intérêts, interviennent au plus tôt, en octobre.

Il a également salué la réouverture du dossier dit du « charbon fin » qui, selon lui permettra de corriger les nombreuses insuffisances dans l’exploitation minière au Burkina Faso.

Une trêve sociale est également nécessaire au regard des soldats qui tombent pour la défense du pays, a dit Michel Rabo, en référence aux protestations syndicales.

En rappel, le RMS regroupe entre autres, "Le Mouvement plus rien ne sera comme avant » et le Comité de défense de la République, une émanation du Brassard noir.

AIB