L’Organisation non gouvernementale (ONG) Marie Stopes a célébré la Journée mondiale de la contraception au Burkina en organisant une session de formation sur les lésions précancéreuses au profit des journalistes. C’était le 26 septembre à Bobo Dioulasso.

Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez la jeune femme. D’après le Pr Adolphe Somé, maître de conférence et agrégé en gynécologie obstétrique, en Afrique, sur les 528 000 nouveaux cas recensés chaque années, 70% des femmes souffrant du cancer vivent dans des régions à faible développement et environ 80% surviennent dans les pays en voie de développement. « Au Burkina Faso, le cancer du col utérin est la première cause de décès dû au cancer en général. Il représente 23% de l’ensemble de tous les cancers réunis », a-t-il révélé.
Directeur Assurance qualité et développement médical et représentant du directeur pays de Maries Stopes, Dr Boubacar Sawadogo se réjouit que la formation ait été proposée aux journalistes dans le but de renforcer leurs connaissances sur non seulement quelques aspects de la planification familiale, mais aussi, sur les cancers gynécologiques de la femme.

L’ONG Marie Stopes est connue pour son activisme dans le traitement des questions de santé sexuelle et de reproduction. Mais, pour la célébration de cette Journée, elle a décidé de traiter des questions liées au cancer du col de l’utérus qui est devenu un phénomène mondial. « Notre spécialité, c’est la planification familiale, mais il faut s’intéresser à l’ampleur des cancers gynécologiques, et avoir un intérêt particulier sur l’appel lancé par l’OMS dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus. C’est une lutte qui est noble où il est demandé à chaque intervenant d’intégrer la question de la prévention de lésions précancéreuse dans son système de santé. Etant dans la santé de la reproduction, nous avons saisi cette opportunité pour contribuer à notre manière à ce combat », a-t-il confié le docteur Sawadogo.
La session de formation organisée au profit des journalistes vise à leur permettre de relayer la bonne information auprès de la population.
Pour sa part, le gouverneur de la région des hauts-Bassins, Antoine Atiou a salué le choix de la ville de Bobo-Dioulasso par Marie Stopes pour célébrer la Journée mondiale de la contraception. Il espère qu’à l’issue de la formation, les journalistes diffuseront la bonne information à la population afin qu’elle puisse éviter les problèmes liés à la contraception, au cancer féminin et bien d’autres pathologies.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net