Hier jeudi 3 octobre 2019, à l’occasion du point de presse du gouvernement, tenu dans les locaux du Service d’information du gouvernement, (SIG) ce sont les ministres des Enseignements secondaire et supérieur, Alkassoum Maïga et celui de la Communication, porte parole du gouvernement, Remis Dandjinou qui étaient face aux journalistes. C’est le premier qui s’est le plus livré durant le point de presse.

Deux heures durant, Alkassoum Maïga s’est exprimé sur la rentrée académique 2019-2020 au Burkina Faso qui s’annonce avec ses innombrables défis à relever.
C’est un ministre offensif et optimiste en dépit du contexte sécuritaire précaire, qui s’est livré aux questions des journaliste après qu’il ait communiqué quelques données relatives à la vie de son département. Pour Alkassoum Maïga, des avancées notables ont été enregistrées depuis son arrivée aux affaires.
Certes les résultats globaux du Baccalauréat session 2019 sont en recul par rapport à ceux de l’année précédente, avec un taux de succès de 36,92% contre 40,93%.
Cependant, il notera aussi bien dans son exposé liminaire que dans les échanges avec les journalistes, que la poursuite de la politique de régionalisation entreprise depuis peu se poursuivra en vue d’une couverture totale du territoire. Avec en prime, la mise sur pied de nouvelles universités à l’intérieur du pays.
Cela se fera à travers la création de filières plus adaptées aux besoins du développement et de l’économie locale, ainsi que par le biais d’une politique de recrutement de centaines d’enseignants, au niveau national et parmi les Burkinabè de l’extérieur.
Dans cette perspective, l’implication des collectivités décentralisées et du secteur privé a également et mentionnée. Cela permet de résoudre l’épineuse question des locaux ainsi que la poursuite du service des œuvres universitaires.

Partenariat public privé

La mise en œuvre d’un partenariat efficient avec les universités privées qui acceptent désormais, via des conventions signées avec le gouvernement, d’accueillir une partie des effectifs en leur sein a été mentionnée. Elle se poursuivra étant entendu qu’elle permet de résoudre la question des flux et celle du chevauchement des années académiques.
En 2018, ce sont par exemple, 981 étudiants qui ont été reversés dans les universités privées après que ces derniers aient volontairement fait leur choix, précise bien le ministre. Le tout pour un coût de 650 millions FCFA, supporté par le budget de l’Etat.
Enfin, d’ici la fin de l’année 2019, selon toute vraisemblance, les étudiants de l’Université de Ouaga II, devraient (enfin) rejoindre leurs locaux, dont l’opérationnalité sera bientôt terminée aussi bien sur le plan de la disponibilité des infrastructures, que de celle des enseignants et du personnel administratif et d’accompagnement.
Le point de presse a été l’occasion pour le ministre de la Communication de s’exprimer sur deux points : la grève dans le secteur de la santé et la présence supposée de base militaire française à Djibo. « Le droit à la vie est un droit fondamental. Je me surprends de ne pas voir les organisations des Droits de l’Homme se plaindre de la situation dans les hôpitaux. Je n’ai pas encore vu un communiqué qui invite les acteurs à la recherche de solutions », s’est-il offusqué sur le premier point, alors que le secteur la santé est paralysé par des grèves depuis des mois, au grand désarroi des patients.
Sur le deuxième point, le ministre Dandjinou a été catégorique : "Il n’y a pas de base militaire française installée à Djibo, mais c’est la force Barkane qui est intervenue deux fois à la demande du Burkina Faso », a t-il indiqué.

Juvénal Somé
Kaceto.net