On y est : six semaines après le début de la Coupe du monde, on saura samedi qui va succéder aux Néo-Zélandais, doubles champions du monde en titre, qui ont remporté la médaille de bronze en battant le Pays de Galles, vendredi.

Les Gallois étaient prévenus : les All Blacks n’avaient pas perdu deux matches de Coupe du monde à la suite depuis 1999 et n’avaient pas perdu du tout contre leurs adversaires du jour depuis 1953. Les séries ont beau être faites pour être brisées, celles-ci vont tenir encore quelques mois. Les Néo-Zélandais n’ont fait qu’une bouchée du XV du Poireau lors du match pour la troisième place, vendredi (40-17).

Les All Blacks ont vite pris les devants, et même si les Gallois ont tenté un retour en milieu de première période, deux essais de Ben Smith ont permis aux Blacks de s’envoler à la mi-temps (28-10). Au retour des vestiaires Ryan Crotty a tué le suspense. Un dernier essai de Mo’Unga a clos la fête et permet à Kieran Read, Sonny Bill Williams, Ben Smith et leur sélectionneur Steve Hansen de quitter la sélection nationale sur une dernière victoire et une troisième place en Coupe du monde, la troisième de leur histoire, après deux titres consécutifs.

« Il va me falloir du temps pour me remettre de cette Coupe du monde, a déclaré le capitaine néo-zélandais Kieran Read après la rencontre. Mais avec le temps, j’en aurai de bons souvenirs. »

Le jour de gloire est arrivé ! Pour Jérôme Garcès, c’est la plus grande marche d’une carrière bien remplie. Les 80 dernières minutes (voire plus en cas de prolongations) de ce Mondial 2019 seront arbitrées par le Béarnais, qui prendra sa retraite sportive à l’issue du match.

Au-delà du couronnement du Frenchie (et de Romain Poite, son assistant), cette rencontre va aussi servir à sacrer l’Angleterre ou l’Afrique du Sud. Les Anglais visent un deuxième titre mondial et les Sud-Africains un troisième. Les compositions sont les mêmes que celles affichées par les deux équipes en demi-finales (remportées par les Anglais contre la Nouvelle-Zélande, et face au Pays de Galles pour les Sud-Africains). Seule modification, le retour de Cheslin Kolbe à l’aile dans le XV springbok.

Ce n’est pas vu

S’ils perdent en finale, les Anglais pourront toujours dire que c’était de la faute des Japonais. Le staff anglais n’a en effet pas pu utiliser ses drones pour enregistrer les entraînements, car le terrain est trop proche d’un aéroport et l’utilisation de ces appareils est strictement interdite, rapporte le Guardian.

C’est d’autant plus dommage que comme l’écrit le quotidien anglais, les drones sont devenus un composant clé des sessions d’entraînement anglaises et « tout au long de la Coupe du monde, Eddie Jones et son staff ont répété l’importance du travail des joueurs loin du ballon et tout cet aspect a été mis en lumière avec l’introduction des drones lors des sessions d’entraînement, à partir de novembre 2016 ».

C’est dit

« Mon pote a perdu son portefeuille, dans lequel se trouvaient les billets qui, maintenant, valent très, très cher. On ne se souvient pas d’où on est allé, donc on ne sait pas comment y retourner et les retrouver. »

Cette soirée risque de ne pas laisser de très bons souvenirs à deux amis néo-zélandais. Les deux hommes ont raconté à la radio RNZ avoir perdu leurs billets lors d’une soirée passée à Tokyo. Une perte d’autant plus dommageable que s’ils veulent retrouver des billets pour ce dernier match de la compétition, la facture risque d’être salée.

RNZ rapporte que sur les sites de revente, le billet le moins cher de la catégorie D se revendait pour, au moins, trois fois plus cher que ce qu’il coûtait à l’origine. Et cela pouvait prendre des tournures complètement folles. Sur Stubhub, par exemple, le billet le plus cher était revendu pour 16 900 euros, vendredi midi, alors qu’au moment de leur mise en vente, les billets les plus chers ne coûtaient « que » 752 euros. Point positif : pour ce prix, le coût de l’envoi était compris.

C’est nommé

Pas d’Owen Farrell, pas de Maro Itoje, mais deux Sud-Africains, un Anglais, un Américain, un Néo-Zélandais et un Gallois. World Rugby a révélé les cinq nommés pour son titre de joueur de l’année : Cheslin Kolbe, Pieter-Steph Du Toit, Tom Curry, Joe Taufete’e, Ardie Savea et Alun Wyn Jones.
Pour trouver un représentant français, il faut se tourner du côté des féminines. Pauline Bourdon fera face à trois Anglaises (Sarah Bern, Katy Daley-Mclean et Emily Scarrat) et à la Néo-Zélandaise Kendra Cocksedge pour tenter de succéder à sa compatriote, Jessy Trémoulière.

Comme pour les révélations de l’année, les résultats seront connus dimanche.

Grégor Brandy
Lemonde.fr