Le maire de la commune de Ouagadougou apporte des éclairages sur la démolition d’une construction réalisée par Gaetano Santomenna, propriétaire du restaurent Capuccino

La Mairie de Ouagadougou a ordonné la destruction du bâtiment illégalement construit au square Yennega le mardi 22 octobre 2019. Suite à cette démolition, Monsieur Gaetano Santomenna propriétaire du café restau capuchino s’est livré à travers divers médias à une diatribe contre la Mairie de Ouagadougou, au motif que le bâtiment démoli lui appartiendrait. Il affirme par ailleurs que cette destruction lui aurait occasionné une perte de plus de 400 millions F CFA (la valeur du bâtiment).
Cette information m’interpelle et j’entends ici rétablir la vérité. Monsieur Gaetano Santomenna n’a pas la qualité de cocontractant de la mairie, qui n’a jamais rien convenu avec lui. Le seul et unique cocontractant de la mairie est feu Guillaume SOME.
Lorsque j’ai pris mes fonctions en 2016 à la mairie, j’ai dénoncé le contrat passé avec Monsieur Guillaume SOME pour la simple raison que de tels investissements ne pouvaient pas être faits sur un espace vert. Mes services ont alors entamé des discussions avec Monsieur Guillaume SOME, lequel malgré ces pourparlers, a engagé les travaux. Ces travaux se sont aussitôt heurtés à l’opposition des riverains, mais aussi à celle des services du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme qui a dénoncé l’absence d’une autorisation de construire. C’est cette situation qui a provoqué la décision d’arrêt des travaux, décision que Monsieur Guillaume SOME a contesté devant le Tribunal Administratif qui l’en a débouté.
Monsieur Guillaume SOME étant décédé entre temps, ses ayants-droits ont signifié à la mairie leur volonté de résilier le contrat et acte leur en a été donné par lettre en date du 24 juillet 2019. C’est après cette résiliation que la destruction des constructions a été opérée.
Lorsque Monsieur Gaetano fait valoir que « si je paie un loyer, c’est qu’on est d’accord », l’opinion a le droit de savoir que le dernier loyer a été payé en Août 2017, soit deux (2) ans avant la résiliation par le cocontractant. Quand à ses allégations sur son prétendu refus de céder à la corruption, je me réserve le droit de donner une suite judiciaire et j’invite Monsieur Gaetano à dénoncer publiquement et nommément les personnes qui lui auraient demandé des pots de vin.
Il ferait ainsi œuvre utile, plutôt que de tromper l’opinion par des propos délibérément mensongers.

Armand Roland Pierre BEOUINDE
Maire de la ville de Ouagadougou Officier de l’Ordre National