Le 13 novembre 2019, le conseil des ministres a pris la décision de suspendre pour trois mois le Front Patriotique pour le Renouveau (FPR), un parti d’opposition affilié au cadre de concertation du chef de file de l’opposition (CC/CFOP). Selon l’arrêté du ministre de l’Administration territoriale, il est reproché au Président du FPR, Aristide OUEDRAOGO, des propos tenus « lors des déclarations publiques les 3 et 11 novembre 2019 portant atteinte aux dispositions des articles 3, 4, 20 et 21 de la Loi portant charte des partis et formations politiques au Burkina Faso ».

Dans une déclaration publique faite le 3 novembre, le président du FPR a directement mis en cause le gouvernement dans des cas de disparitions de Burkinabè qui auraient critiqué son action . "Plusieurs milliers de FDS et civiles ont perdu la vie et nous assistons malheureusement ces derniers temps à des exécutions sommaires de jeunes Hommes qui ont simplement eu le malheur de critiquer la gouvernance du pays. Les cas flagrants sont ceux liés à :
 l’assassinat en fin mai 2019 de deux (02) membres de l’ODJ dans le Yagha à savoir les camarades Fahadou CISSE et Balima HAMA ;
 la tentative d’assassinat sur la personne de Ousmane OUEDRAOGO, Secrétaire Général Adjoint de l’APN (Alliance Police Nationale) en octobre 2019 ;
 l’assassinat en fin octobre 2019 de René W NIKIEMA, chargé de communication des investisseurs en trading ;
 l’assassinat ce jour (novembre 19) de l’honorable Oumarou DICKO, député-maire de Djibo", avait-il écrit.
Pour lui, "le peuple est devenu l’ennemi du gouvernement actuel alors que le même gouvernement est censé tiré toute sa légitimité de ce même et unique peuple".
De ce qui précède, il considère que "les dirigeants ne sont plus là pour le peuple" et demande par conséquent "la démission sans délai du Gouvernement
actuel du Burkina Faso".
Réagissant à cette mesure de suspension, le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et du CFOP, Zéphirin Diabré, "dénonce la mesure et demande la levée pure et simple de la sanction".’

L’Opposition politique burkinabè a appris que l’un des partis politiques membres de son Cadre de concertation, le Front Patriotique pour le Renouveau (FPR), a été suspendu pour trois mois par le Ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale le 13 novembre 2019. Selon l’arrêté du Ministre, il est reproché au Président du FPR, M. Aristide OUEDRAOGO, des propos tenus « lors des déclarations publiques les 3 et 11 novembre 2019 portant atteinte aux dispositions des articles 3, 4, 20 et 21 de la Loi portant charte des partis et formations politiques au Burkina Faso ».
L’Opposition politique burkinabè, dont fait partie le FPR, est républicaine et a toujours agi en conformité avec la loi.
Depuis sa création et son affiliation au Cadre de concertation du CFOP, le FPR dénonce, certes, la gouvernance de notre pays, mais toujours dans un esprit républicain.
De notre analyse de la situation, et au regard même des articles cités par le Ministre, les propos du Président du FPR ont été sortis de leur contexte.
Aussi, l’Opposition politique dénonce-t-elle fermement cette mesure à l’encontre du FPR. Par conséquent, elle demande la levée pure et simple de la sanction prononcée.
L’Opposition politique invite les tenants actuels du pouvoir à plus de hauteur et de responsabilité dans la conduite de la nation, surtout dans ce contexte d’insécurité aggravée.

Ouagadougou, le 14 novembre 2019

Le Chef de file de l’Opposition politique

Zéphirin DIABRE
Kaceto.net