Le secrétaire d’Etat Laurent Nunez a indiqué ce vendredi 15 novembre que 130 débits de boisson, douze lieux de culte, quatre écoles hors contrat et neuf associations et établissements culturels ont été fermés depuis février 2018 parce qu’on y entendait "un discours qui faisait passer la loi de Dieu avant les lois de la République".

Que donne la lutte contre l’islamisme sur le terrain ? Ce vendredi 15 novembre, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nuñez, a fait le point sur le nombre de fermetures administratives prononcées pour des raisons liées à l’islam politique.

Sans en donner la localisation, l’ancien patron de la DGSI a reconnu sur France 2 une "emprise communautaire très forte" dans "une quinzaine de quartiers qui sont particulièrement touchés par les phénomènes d’islam politique". "Nous avons fermé un peu moins de 130 débits de boisson. Ce sont douze lieux de culte qui ont été fermés, quatre écoles hors contrat, neuf associations et établissements culturels, parce que dans ces endroits-là, on entendait un discours qui faisait passer la loi de Dieu avant les lois de la République et le vivre ensemble", a-t-il énuméré.
Toutes ces fermetures ont été menées depuis le mois de février 2018 dans le cadre du plan national de la prévention de la radicalisation (PNPR), a précisé le ministère de l’Intérieur. Prudent, le secrétaire d’Etat a invité à ne pas faire "d’amalgame avec les musulmans de France, avec l’islam, qui est une religion qui se déploie dans notre pays de manière tout à fait calme et pacifique".
Laurent Nuñez a par ailleurs fermé la porte à l’hypothèse d’une interdiction des listes communautaires, comme celle de l’Union des démocrates musulmans de France, pour les élections municipales de mars 2020, notamment souhaitée par le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, qui va déposer une proposition de loi en ce sens. "Nous n’en sommes pas là", a affirmé le secrétaire d’Etat. "La proposition de loi de Bruno Retailleau vise à interdire les listes communautaires. Il faut vraiment expertiser ça parce que la possibilité de se présenter à une élection est une liberté importante. Elle est liée à la liberté d’expression. La laïcité est un autre principe fondamental. Donc, il faut qu’il y ait un équilibre", a-t-il développé.

Par Louis Nadau
Marianne